Agriculture

La fin de l'accès des bovins aux cours d'eau ?

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 Publié le mardi 07 fevrier 2023 à 15:40 - Mis à jour le mardi 07 fevrier 2023 à 15:52    Léglise - Libramont - Province - Saint-Hubert

Plusieurs communes ont récemment voté une motion émanant de la FWA pour un aménagement raisonné des clôtures dans les pâtures en contact avec un cours d'eau. Une décision impose pourtant aux agriculteurs de clôturer et date de... 1970 ! Mais cette obligation a été l'objet de dérogations pendant plus de 50 ans.


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Pour un agriculteur, avoir un ruisseau qui traverse sa pâture est un plus non négligeable. Mais depuis le premier janvier, toutes les berges des cours d’eau de catégorie 1 à 3 doivent être clôturées pour empêcher le bétail d’y accéder. Une décision qui a… 50 ans !

La problématique est double : en piétinant les berges, les vaches les fragilisent et favorisent l’érosion et par leurs déjections, elles provoquent une pollution organique. Sachant qu’un bovin consomme environ 50 litres d’eau par jour et qu’en province de Luxembourg, on en dénombre 330.000, soit plus que d’habitants, ce problème est loin d'être anodin.

Le gibier, parfois mis en avant par les agriculteurs, représente une quantité négligeable. Mais pour les éleveurs, la mise en application de cette interdiction représente des coûts. Et aucune solution n'est parfaitement adaptée. Ni les pompes, ni même la construction de ponts entre les parties d'une pâture séparées par un cours d'eau.

Des ponts à charge de l’agriculteur. On est loin du coût d’une simple clôture. Et si clôture il y a, on pourrait devoir approvisionner les vaches avec de l’eau de distribution. Or certaines communes du centre Ardenne connaissent déjà des problèmes récurrents d'alimentation en été. Les éleveurs et la FWA demandent donc le maintien d’un accès partiel et aménagé aux cours d’eau : 20 mètres par pâture. Cette proposition, si elle protège en partie les berges, ne prend pas suffisamment en compte la pollution organique.

La Région s’expose donc à des amendes qu’elle pourrait répercuter aux récalcitrants. Mais comment assurer l’alimentation en eau du cheptel ? La député-bourgmestre de Libin a posé la question à la ministre Tellier dont la réponse est attendue avant le premier mars.