Agriculture

Crise agricole : la ministre Tellier dit avoir tenu ses promesses

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 Publié le vendredi 15 mars 2024 à 17:40 - Mis à jour le vendredi 15 mars 2024 à 18:11    Province

Quelles réponses politiques ont-elles été apportées aux revendications du monde agricole ? Sur les 110 revendications répertoriés par la task force de la Région wallonne, une quinzaine entrent dans les compétences de Céline Tellier. La ministre de l'environnement estime avoir répondu à l'appel.


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 Dans un communiqué publié ce 14 mars, la ministre wallonne de l'environnement, Céline Tellier, dit avoir tenu "ses promesses au niveau environnemental". Rudement brocardée durant cette crise, la ministre écolo annonce plus de souplesse et une meilleure prise en compte des réalités de terrain.

Plus de souplesse pour le Programme de  Gestion Durable de l’Azote (PGDA)

La ministre annonce des aménagements pour s'adapter aux réalités agronomique et météorologiques.

 "Au-delà de la possibilité maintenue d’activation de dérogations, une tolérance de quelques  jours pour l’épandage ou le semis en cas de conditions climatiques défavorables sera  proposée au Gouvernement. Cette tolérance sera activée sur base des recommandations de l’organisme Protect’eau et de son appui scientifique. Une phase test de 2 ans sera mise en  place, permettant de vérifier si la mesure telle que revue porte ses fruits. 

Afin d’éviter tout risque juridique pour les agriculteurs, la cartographie employée pour le  PGDA restera alignée sur celle adoptée dans la PAC pour la période transitoire 2024-2025

Enfin, en matière de stockage de fumier au champ, la possibilité de compostage va être  activée pour prolonger la période au champ". 

Assouplissement également pour l'accès du bétail aux rivières. Après avoir évoqué une interdiction, on revient à un accès simplifié sur une distance de 4 mètres en veillant "à ce que la mise en œuvre de la mesure soit simple  d’application" mais "Les zones Natura 2000, à enjeux spécifiques et en amont des  zones de baignades qui sont soumises à des législations et interdictions spécifiques sont  exclues de la dérogation afin de minimiser les incidences environnementales". Un décret doit encore préciser les dérogations.

Simplification administrative

 La ministre dit également avoir entendu les doléances des agriculteurs sur la simplification administrative. Selon la ministre "Là où le pragmatisme est  nécessaire, des mesures ont été et seront prises. L’identification des procédures qui pourront  être simplifiées se poursuit avec l’Administration". 

Du côté de la FJA, on accueille positivement ces mesures : "Dans le cadre de ses compétences propres, on peut dire qu'elle fait ce qu'elle pouvait faire" commente le vice-président, Corentin Jaaques.

"Maintenant on attend également de son parti qu'il nous défende au niveau européen. Pour que les budgets liés à l'environnement ne vienne pas plomber celui de la PAC (politique agricole commune)"

"On souhaite également plus de communication avec Ecolo. Il faut qu'ils comprennent qu'on travaille tous les jours avec le climat et l'environnement. On ne demande pas mieux que de s'améliorer mais ça demande du temps et des moyens".

De son côté, Celine Tellier affirme avoir toujours laissé la porte ouverte à la discussion: « Depuis le début de la législature, je reste ouverte au dialogue et fidèle à ma parole pour trouver et mettre en place des solutions concrètes visant à permettre  davantage de soutien, de souplesse et de réactivité dans l’application des réglementations environnementales. » 

Le vice-président de la FJA tient également à rappeler les revendications du monde agricole pour une meilleure rémunération, principalement de la part de la grande distribution. "Il faut passer des paroles aux actes". À quelques mois des échéances électorales, il appelle tous les politiques à défendre le monde agricole face à la concurrence déloyale venue de pays qui ne respectent par les normes de l'Union européenne.


Frédéric Feller