Publié le vendredi 10 novembre 2023 à 17:12 - Mis à jour le vendredi 10 novembre 2023 à 17:27 Arlon - Libramont
Alors que son recours contre le CHR de Houdemont est toujours pendant au Conseil d’Etat, Arlon a commandé une étude indépendante sur le redéploiement de son hôpital. A l’instar de Libramont récemment, le collège a fait appel à la directrice médicale du Chwapi, Florence Hut.
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Deux avis valent mieux qu’un seul. C’est d’autant plus vrai à Arlon… quand il s’agit de Vivalia. Cette semaine, le collège arlonais a mandaté la docteure Florence Hut, directrice médicale du centre hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi), pour étudier de manière indépendante toutes les possibilités de redéploiement futur de la clinique Saint-Joseph.
La docteure Hut n’est pas inconnue en province de Luxembourg, c’est elle qui avait été sollicitée par la commune de Libramont pour proposer une contre-expertise à opposer à Vivalia concernant la revalidation et les services à maintenir en centre-ardenne. “Nous nous sommes inspirés de la démarche libramontoise, en effet. En toute transparence avec eux”, nous confirme le bourgmestre Vincent Magnus.
Pour la fin janvier, début février 2024, Arlon a demandé à la consultante d’identifier les services qu’il y a lieu de maintenir sur le site actuel dans l’intérêt des patients. “On parle évidemment de lits de revalidation, mais pas seulement. Pour la docteure Hut, il est possible, voire préférable dans certains cas, que des prises en charge puissent se faire dans des centres hospitaliers périphériques. Elle parle même de certaines opérations, ne nécessitant pas d’anesthésie par exemple…” Comprenez : si un centre régional doit ouvrir un jour à Houdemont, il n’est pas question pour Arlon de voir sa clinique se transformer en un simple centre de proximité pour consultations.
L’avis que porte la docteure au projet de CHR centre-sud est d’ailleurs connu. La consultante voit d’un bon œil le regroupement de services au sein d’un hôpital de référence, au vu de l’évolution des soins de santé. “Mais le projet de Houdemont est surdimensionné”, avait-elle répété sans détour en mars dernier, à l’invitation des autorités libramontoises.
Au cours de ladite réunion, les Libramontois, élus et médecins, avaient haussé le ton, inquiets de se voir retirer le centre provincial de revalidation, malgré les engagements pris par Vivalia en 2021.
La direction générale de Vivalia s’était voulue rassurante. Pascal Mertens avait confirmé que le déménagement de la revalidation de Libramont n’était pas à l’ordre du jour, mais qu’une étude avait tout de même été lancée : “Le secteur hospitalier est très mouvant. Remettre quelque chose à plat, ne veut pas dire qu’on veut faire l’inverse, mais bien que l’on veut s’assurer que la décision prise à l’époque est toujours la plus adéquate”.