Vivalia

Arlon ira en recours contre le permis de l'hôpital de Houdemont

Arlon ira en recours contre le permis de l'hôpital de Houdemont
 Publié le mardi 18 juillet 2023 à 18:22 - Mis à jour le jeudi 20 juillet 2023 à 09:21    Arlon - Aubange

On pouvait s'y attendre, les opposants au projet d'hôpital à Houdemont réagissent à l'octroi du permis par les ministres Borsus et Tellier. Le bourgmestre d'Arlon, Vincent Magnus, annonce un recours devant le conseil d'État.


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« Je suis étonné. Entendre qu'un ministre puisse passer au-dessus de tous les avis de son administration, de celui du fonctionnaire délégué, de la chambre de recours, du schéma de développement territorial... c'est une véritable catastrophe pour l'autorité qu'il représente. Pour qui la Région wallonne va-t-elle passer ? Faites ce que je dis, pas ce que je fais ? Au niveau de l'urbanisme, cela va laisser des traces » réagit le bourgmestre d'Arlon depuis son lieu de villégiature.

Lire aussi : les ministres Borsus et Tellier valident le permis d'Houdemont

Tout courroucé qu'est Vincent Magnus, lui et son collège avaient senti poindre la décision des ministres wallons. En collège, cette semaine, les élus arlonais ont déjà fourbi leurs armes.

« On va lancer une demande de suspension, puis d'annulation du permis devant le conseil d'état » nous confirme le bourgmestre arlonais. « Notre avocat (Me Bourtembourg) y travaille déjà ».Du côté du bourgmestre d'Aubange, on attend d'avoir la notification des ministres Tellier et Borsus avant de réagir, mais on peut s'attendre à des réflexions similaires à son homologue arlonais. Encore dernièrement lors de l'assemblée générale de Vivalia, le bourgmestre François Kinard, s'était dit « écœuré » de l'attitude de certains élus qui fustigeaient la décision de l'administrateur délégué qui pourtant « applique des règles qu'eux-mêmes ont décidé », déclarait-il.

Au delà de l'attribution de ce permis, le bourgmestre d'Arlon s'interroge également sur l'avenir des hôpitaux existants. « On ne voit rien arriver, pas le début d'une discussion. Qu'en est-il des proxi-urgences, des polycliniques évoquées ? Que va-t-on y mettre ? On ne sait rien. C'est un dossier vraiment mal ficelé » conclut, lapidaire, Vincent Magnus.


Frédéric Feller