Idélux Environnement doit encore trouver dix millions pour la future post-gestion et réhabilitation de ses deux CET. Une partie de la solution pourrait venir de la Province.

Il devrait être question de l’avenir des deux Centres d’Enfouissement Technique (CET) gérés par Idélux Environnement lors des Assemblées Générales du groupe prévues ce mercredi ; car il manquerait encore dix millions d’euros à provisionner pour atteindre une estimation des coûts de gestion futurs, estimation réactualisée en 2021.

Pour ouvrir et gérer des CET, il faut d’une part s’assurer sur une clause de sureté qui couvrira les différentes étapes de la post gestion et réhabilitation en cas de faillite de l’exploitant et, d’autre part, que cet exploitant provisionne des montants importants pour assurer ces deux étapes cruciales de la fin d’exploitation des décharges.

C’est sur le second point, les provisions, qu’il manquerait encore 10 millions d’euros alors que l’intercommunale a déjà affecté récemment à ce poste près de 4 millions dont 3,36 sont issus d’une opération unique et non renouvelable. Or, dans son organisation actuelle, Georges Gondon, administrateur MR représentant la commune d’Étalle, pointe qu’Idélux perd plus de 500.000 euros par an en TVA non récupérable. Une perte générée par de la facturation interne entre les différentes entités de l’intercommunale. Un problème que Georges Gondon a déjà mis sur la table lors des Conseils d’Administration et qui devrait être abordé demain en Assemblée Générale.

Pour pallier ce « manque à récupérer », il faudrait obtenir une unité de TVA, chose possible si un des associés d’Idélux Environnement, tous publics, atteignait 10% du capital ; ce qui est irréaliste pour les communes… Les regards se tournent alors vers la Province. Il sera proposé à l’Assemblée Générale de demain de modifier les statuts pour accepter la montée en puissance dans le capital de l’institution provinciale. Et en contrepartie de sa prise de participation, qu’elle devrait valider fin juin, la Province céderait une partie de ses parts dans Idélux Projets Publics qui seront reproposées aux communes. L’opération devrait donc être blanche pour la Province et permettre à Idélux de réaliser des économies substantielles.

L’administrateur stabulois a aussi réclamé aux services de l’intercommunale une simulation de la répartition, entre les entités du groupe Idélux, des frais généraux sur d’autres critères que ceux définis actuellement. De quoi soulager, peut-être, Idélux Environnement mais en répartissant la charge sur d’autres entités…

David Pierson