Publié le lundi 15 janvier 2024 à 17:23 - Mis à jour le lundi 15 janvier 2024 à 17:36 GDL
Après les années pandémie, la fréquentation des trains luxembourgeois connaît un fort rebond et un nouveau record en 2023, notamment pour ceux à destination de la Belgique.
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Avec 28,7 millions de passagers en 2023, le nombre de voyageurs utilisant les trains des chemins de fer luxembourgeois (CFL) a connu un très fort rebond, confirmant l’attractivité retrouvée du ferroviaire dans la Grande Région après les années pandémie.
De fait, avec la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021, le nombre d’utilisateurs des trains avait chuté: ils n’étaient plus que 14,5 millions en 2020 et 16,6 millions en 2021, contre 25millions une année plus tôt. 2022 avait connu une première remontée avec 22 millions d’utilisateurs, finalement plus que confirmée en 2023 avec un nouveau record du nombre de voyageurs.
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Ces chiffres incluent les voyageurs résidents, mais aussi bien sûr les travailleurs frontaliers,la plupart des lignes ayant pour destination la France, l’Allemagne ou la Belgique. La hausse est d’ailleurs générale sur l’ensemble de ces lignes, notamment les trois axes à destination de la Belgique.
La ligne vers Arlon puis Bruxelles, dont les travaux de modernisation peinent à se concrétiser, connaît, avec 2,5 millions de clients en 2023, une hausse de 31% sur un an. De même pour la ligne vers Gouvy puis Liège qui, avec 5,8 millions de passagers, voit sa fréquentation en hausse de 13%. C’est aussi le cas de la fréquentation de la ligne se rendant à Athus (qui comprend aussi les passagers vers Longwy, après séparation à Rodange), en hausse de 23% pour s’établir à 3,4 millions.
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Un rebond dû à l’effet “gratuité”?
La gratuité des transports publics, instaurée en février 2020, a-t-elle contribué à ce rebon dde fréquentation du train? Jusque-là, les effets de la pandémie rendaient hasardeuses toute analyse. “Très difficile de faire un constat fiable”, reconnaissait le ministère de la Mobilité luxembourgeois un an après la mise en place de la gratuité. Mais si, en 2022, les chiffres de fréquentation rejoignaient “la trajectoire constante de progression observée depuis plusieurs années jusqu’à la pandémie”, constataient les CFL il y a un an, les chiffres de 2023 semblent même la surpasser.
Toutefois, l’effet “gratuité” paraît difficile à jauger. “L'idée de la gratuité n'est pas la solution idéale pour rendre le réseau de transports publics attractif”, soulignait lui-même le principal artisan de la gratuité, l’ancien ministre de la Mobilité, François Bausch (déi Gréng), lors d’une conférence en Suisse sur le sujet en 2023. “Il s'agit prioritairement d'offrir un système multimodal qualitatif.”
34 nouvelles automotrices pour 2025
C’est en tout cas l’actuel mot d’ordre des CFL. “En plébiscitant le train, nos clients nous confortent dans nos investissements en nouveau matériel roulant de pointe et dans la poursuite d’un vaste programme de travaux d’infrastructure, en particulier pour encourager la multimodalité dans les déplacements quotidiens”, a déclaré le directeur général des CFL, Marc Wengler.
“Cette dynamique renforce notre ambition d’améliorer constamment la qualité de nos services et de faire du train le moyen de transport capable de répondre aux enjeux du développement durable et de la décarbonation des transports individuels.”
Dans cette perspective, les CFL prévoient la mise en service de 34 nouvelles automotrices Coradia Stream High Capacity à partir du premier semestre 2024, en vue de remplacer progressivement les automotrices d’ancienne génération et surtout d’augmenter l’offre en places assises dans les trains de 46% d’ici 2025-2026, avec un objectif de 38.751 places assises au total.
