Economie

Grand-Duché : élections à la CSL, l’OGBL conserve sa majorité absolue

Grand-Duché : élections à la CSL, l’OGBL conserve sa majorité absolue
 Publié le mardi 02 avril 2024 à 16:13 - Mis à jour le mardi 02 avril 2024 à 16:19    GDL

Au Luxembourg, les résultats de l’élection des membres de la Chambre des salariés dessinent un statu quo: l’OGBL conserve sa majorité absolue, tandis que le LCGB reste deuxième, malgré la perte d’un siège au bénéfice de l’ALEBA.


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Si l’élection des délégués du personnel au Luxembourg avaient conforté les syndicats dans leur position, il en est de même pour le deuxième volet des élections sociales: l’élection des membres de la Chambre des salariés (CSL) n’a pas modifié les rapports de force entre syndicats, selon les résultats publiés samedi 30 mars par le ministère du Travail luxembourgeois: l’OGBL conserve sa majorité absolue (37 sièges sur 60), le LCGB reste la deuxième force syndicale du pays (17 sièges), suivi de l’ALEBA (5 sièges) et de SYPROLUX (1 siège).

Dans l’ensemble donc, rien n’a changé, ou presque. Par rapport au précédent scrutin de 2019, l’OGBL engrange sur le papier deux sièges supplémentaires (37 vs 35). Mais, dans les faits, cela est dû à la fusion de l’OGBL et du FNCTTFEL au cours du mandat passé: le FNCTTFEL avait gagné deux sièges en 2019 dans le groupe 8 (le groupe des CFL), qui était ensuite tombé dans l’escarcelle de l’OGBL. Statu quo donc pour l’OGBL, qui conserve finalement en 2024 les deux sièges du FNCTTFEL. Dans le même groupe 8, SYPROLUX conserve son unique siège.

L’ALEBA prend un siège au LCGB

La véritable différence concerne les deux autres syndicats restants, l’ALEBA prenant un siège au LCGB dans le groupe 5, celui des services. L’ALEBA, originellement cantonné au secteur de la finance (groupe 4), avait pour la première fois décidé de se présenter en tant que syndicat multisectoriel dans les autres groupes socioprofessionnels afin de tenter d’obtenir la représentativité nationale générale. S’il est loin d’atteindre cet objectif très ambitieux, l’ALEBA, qui conserve ses 4 sièges dans le secteur financier, obtient tout de même une victoire en obtenant ainsi un premier siège hors de son groupe historique.

Reste le LCGB, unique perdant de ce scrutin. Le syndicat chrétien-social perd donc un siège dans le groupe 5 au bénéfice de l’ALEBA. Très loin d’une dégringolade, le LCGB pourra tout de même tenter d’analyser les raisons de cette tendance baissière, alors qu’il avait déjà, lors de l’élection des délégués du personnel, reconnut un résultat “en-deçà de son engagement syndical” dans le secteur de la sidérurgie (groupe 1).

L’abstention se rétracte

Ces résultats restent officieux “jusqu'à la validation des élections moyennant adoption définitive du procès-verbal de clôture”, précise le ministère du Travail luxembourgeois. Certaines conséquences de ces résultats restent donc en suspens, comme le fait de savoir si l’ALEBA parviendra à récupérer sa représentativité sectorielle dans le secteur de la finance (et la capacité de signer des conventions collectives), qu’il avait perdu de peu suite à l’élection de 2019. Mais cela reste peu probable.

Selon les premiers résultats, le syndicat obtient 46,01% dans le groupe 4, celui du secteur financier. Il semble donc en recul depuis 2019 et n’atteint pas les 50% nécessaires pour bénéficier de la représentativité sectorielle.

A la lecture des résultats, une tendance semble toutefois se dégager concernant un des éléments les plus importants du scrutin: la participation. Or, si celle-ci n’avait cessé de diminuer lors des derniers scrutins, l’élection de 2024 semble connaître un - très léger - rebond, à 34,4% contre 32,6% en 2019. Si ce n’est pas encore une victoire contre l’abstention, reste à espérer qu’il ne s’agisse que du début de l’inversion de la courbe.


Pierre Pailler





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