Publié le mardi 06 fevrier 2024 à 13:05 - Mis à jour le mardi 06 fevrier 2024 à 17:01 Bouillon
Le ciné-club fait son grand retour à Bouillon. Orchestrées par le centre culturel local, les soirées ciné-club se tiendront toutes les six semaines dans la salle, au charme unique, du cinéma repris récemment par les enfants Lemaire. La première séance a réuni une soixantaine de spectateurs, ravis, ce vendredi.
Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions
Cinq mois après sa réouverture, le “Bouillon-Ciné” relance les séances “ciné-club”. A raison d’une projection toutes les six semaines, les passionnés du septième art se verront proposer une programmation résolument éloignée des superproductions et films grand public. La première, ce vendredi 2 février, a rassemblé une soixantaine de spectateurs autour du film “Anatomie d’une Chute”, de Justine Triet, dernière palme d’or au festival de Cannes 2023.
La programmation de ce ciné-club, on la doit à trois cinéphiles bénévoles du centre Culture et Loisirs de Bouillon : Vincent Manil, Olivier Roger et Hugues Ferriet, le patron de la salle de concerts et spectacles, la Halle du Bouillon Blanc à Sensenruth. “Olivier (Lemaire, ndlr) nous a mis en contact avec les distributeurs et nous laisse toute liberté pour le choix des films. Pour cette première, nous voulions marquer le coup en proposant la dernière palme d’or à Cannes”, nous confie à la sortie de la séance Vincent Manil, visiblement heureux de l’engouement. “On ne savait pas à quoi s’attendre. Pour une première, soixante spectateurs, c’est une super réussite”.
Cinéma Paradiso, en hommage à René Lemaire
Pour leur deuxième rendez-vous, fixé au vendredi 22 mars, les programmateurs du ciné-club rendront hommage à René Lemaire, le monsieur cinéma de Bouillon décédé l’an dernier à la même époque. “Ça s’imposait. Nous diffuserons Cinéma Paradiso, en version longue”. Sorti en 1988, Cinema Paradiso est une histoire d’amitié et de transmission, entre Alfredo (Philippe Noiret), projectionniste dans une petite salle de Sicile, et Toto, jeune amoureux en cachette de “belles images censurées”, futur grand réalisateur.
La projection de ce classique ne sera pas sans rappeler le passage de témoin au Bouillon-Ciné : Olivier, le fils de René Lemaire, ayant repris les commandes en septembre dernier de ce cinéma familial. “Ce n’est pas tous les jours facile, c’est vrai. Mais ça nous le savions, en acceptant, avec nos enfants, de perpétuer la tradition familiale à Bouillon… En tant que cinéma privé, contrairement à d’autres salles gérées par des associations locales, nous ne bénéficions d’aucune aide publique. Je croise les doigts pour que notre projecteur ne nous lâche pas. A 60.000€, ce serait tout simplement impayable”, confie Olivier Lemaire.
En présence du réalisateur Vivian Goffette, ce vendredi 9 février
Le programmateur lance donc des pistes, vers les écoles de la région “pour des programmations scolaires” et des soirées spéciales. “Ce vendredi soir, 9 février, nous projetons “Les Poings serrés”, en présence du réalisateur gaumais Vivian Goffette, qui nous fait ce plaisir. C'est une chance pour nous et pour le public, qui pourra échanger avec lui”.
La relance du ciné-club sur Bouillon participe aussi à la dynamique. On peut d’ailleurs voir une forme de soutien, indirecte toutefois, au cinéma, dans le subside de 4000€ octroyé par la commune au ciné-club, “pour les lancer et leur permettre d’acheter les films et assurer leurs diffusions”, nous indique le bourgmestre Patrick Adam.
Pour son troisième rendez-vous, fixé au vendredi 3 mai, le ciné-club Bouillon a choisi “Un Silence”, de Joachim Lafosse, avec Daniel Auteuil.