Si la musique s'est bien arrêtée dimanche vers 15h30, comme prévu, les forces de l'ordre qui ont reçu d'importants renforts de la Réserve Fédérale provenant de différentes provinces se sont massées autour des bâtiments SNCB désaffectés de Latour (Virton) pour procéder à l'évacuation des derniers fêtards.

Article mis à jour le 12/10 à 19h00

Dimanche, peu après 17h00, le maire de Virton annonçait à notre journaliste sur place la présence de plus de 250 policiers venus en renforts avec deux canons à eau et un blindé anti-barrages (APC) ainsi que le support d'un hélicoptère de la police fédérale.

Vers 18h00, il restait environ encore 250 festivaliers dans les bâtiments dont un, victime d'un malaise ainsi qu'un policier, qui ont été évacués en ambulances.

Le débriefing du chez de zone dans la vidéo ci-dessous

Les voisins n'ont pas dormi depuis vendredi soir

Coralie et Valéry, qui habitent Chenois, à 300 mètres des lieux, n'ont pas dormi depuis vendredi matin, avec un son non-stop durant 36h00. "On avait l'impression d'être avec eux, le son était de plus en plus fort durant la nuit, sauf que nous on n'avait pas trop envie de faire la fête, on aurait préféré dormir." Tous deux se disent aussi impressionnés par l'arrivée massive des fêtards le vendredi soir, "en une demie-heure de temps, il y avait des centaines de personnes qui étaient là, puis la musique a commencé".

A 18h45, la rave-party était terminée sans réelle confrontation.Le véhicule blindé des forces de l'ordre ayant toutefois été tagué et victime d'une crevaison intentionnelle de l'un de ses pneus.

"On a commencé l'évacuation à 15h00, il est 18h35 donc trois heures et demies de refoulement et d'évacuation. Avec des forces qui proviennent des différentes provinces, puisque nous avions ici jusqu'à huit pelotons engagés qui venaient de Namur, Oost Vlaanderen, Limbourg, Bruxelles, le Hainaut, Liège, Namur et Luxembourg. Le matériel de sonorisation a fait l'objet d'une saisie judiciaire.", Jean-Yves Schul, chef de corps de la police de la zone Gaume

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Une rave party se déroulait depuis vendredi soir à Latour (Virton), dans les anciens ateliers de la SNCB. Près de 3.000 participants ont été dénombrés sur le site. Après un dialogue avec les autorités, les organisateurs s'étaient engagés à quitter les lieux à partir de dimanche 15 h.

Week-end mouvementé pour les forces de l'ordre et les autorités de Virton. Une rave party est en cours aux anciens ateliers de la SNCB dans le zoning de Latour. Près de 3.000 fêtards se sont installés dans les immenses hangars du site.

Les lieux ne se prêtent pas à une intervention de force.

Samedi en fin d'après-midi, la police et les autorités ont quitté les lieux. "Des renforts sont venus du Bruxelles et en discussion avec la police locale, ont rencontré les organisateurs, raconte Etienne Chalon, bourgmestre de Virton. Ils ont pu observer sur place comment les organisateurs étaient bien préparés. Les lieux ne se prêtent pas du tout à une intervention en force. Cela aurait été dangereux pour les participants et la police."

Les organisateurs de la rave party ont promis de lever le camp à partir de dimanche 15 h et de nettoyer la zone avant de partir.

La police a organisé des rondes durant toute la nuit pour éviter un accident sur la grand- route à proximité.

Des barrages forcés

Dès vendredi soir, différentes zones de police ont constaté la migration de nombreux véhicules immatriculés en France à différents endroits de la province.  Une cohorte de 30 à 40 véhicules a notamment été repérée sur la N4 avant d'être interceptée sur la N89 en direction de Saint-Hubert, où plusieurs d'entre eux ont forcé la herse dressée par la police pour les intercepter. L'opération a entraîné la fermeture de la N89 pendant plusieurs heures. Plusieurs personnes ont été privées de liberté pour rébellion armée.

La rave-party quant à elle ressemblerait près de 3.000 personnes. La police a tenté de déloger les participants vers 5h du matin, mais les intervenants se sont fait recevoir à coups de feux d'artifice et autres jets. Deux pelotons de la réserve fédérale sont descendus sur place.