Le Centre européen de sécurité et d’éducation spatiale (ESEC) de l'Agence Spatiale Européenne s'apprête à intégrer le bunker-cocon qui a spécialement été conçu pour abriter ses opérations de surveillance en matière de cybersécurité spatiale depuis Redu (Libin).
Il aura fallu 18 mois à l’ESEC, le Centre européen de sécurité et d’éducation spatiale, basé à Redu pour construire ce bunker qui va abriter ses opérations sensibles en matière de cybersécurité spatiale. Cet espace, véritable cage de Faraday, est isolé du monde pour mieux le surveiller.
Voici le saint des saints : une chambre d’opérations avec un écran où seront figurées en temps réel les attaques recensées sur les différents systèmes informatiques. On en dénombre environ 28 milliards par mois. Un chiffre colossal duquel des opérateurs auront pour mission d’extraire les attaques les plus virulentes ou le plus ciblées.
"Le premier triage est automatisé. On a parlé de ces chiffres qui sont faramineux, vous imaginez bien que ce n'est pas l'humain qui est capable d'effectuer ce triage. Donc le premier tri est effectué par le système, lui-même. Il est important de dire que ce système est unique ; il a été développé par l'Agence Spatiale Européenne, soutenue par l'Industrie.", Jean-Luc Trullemans, Directeur de l’ESEC
Et il va maintenant pouvoir intégrer ce lieu qui lui est entièrement dédié. Un local servira de chambre d’analyse pour les attaques repérées comme particulièrement hostiles et les preuves informatiques seront stockées dans autre lieu.
Et bien évidemment, plusieurs organismes militaires ou civils des pays membres suivent ces potentielles collaborations avec grand intérêt.