« Tissons des liens, pas des menottes », une œuvre collective solidaire qui transforme les liens colsons, parfois utilisés comme des menottes, en un filet de solidarité envers les personnes exilées. Après Marbehan, Paliseul ou encore Hotton l'an dernier, une action similaire a eu lieu ce matin à Neufchâteau.
« Tissons des liens, pas des menottes », une action qui symbolise la nécessité d’associer les citoyens et les politiques pour assurer un accueil digne aux personnes exilées et permettre une inclusion durable en Belgique. Comme à Hotton l'an passé ( Hotton, un filet de solidarité ), Neufchâteau a fait de même, du moins les écoliers des écoles primaires : 6 000 liens colsons ont été confectionnés ; ils s'ajouteront aux 100 000 autres qui seront assemblés dans toute la Belgique, symbolisant le nombre de personnes sans titre de séjour légal dans notre pays. Une action nationale aura lieu le 23 juin prochain à Bruxelles (voir CNCD ).
La question des réfugiés, de leur accueil ou encore la gestion quotidienne des communes en matière de politique d'accueil, voilà le genre de thèmes que le collectif citoyen pose sur la table pour sensibiliser la population. En Centre Ardenne comme ailleurs dans le pays, des réfugiés semblent avoir trouvé leur bonheur aujourd'hui, mais ce bonheur n'est pas total. Exemple avec Walid, employé (CDI) au sein d'une société active dans le secteur alimentaire à Longlier, qui peut travailler, mais qui ne peut pas quitter le territoire belge. Il attend les papiers de régularisation depuis 4 ans. Ou encore Slava, l'Ukrainien qui est aujourd'hui employé communal. Lui a eu plus de chance que Walid, mais a connu les mêmes soucis à son arrivée en Belgique.
"Ce serait bien si l'État fédéral obligeait toutes les communes du pays, petites ou grandes, à faire leur part dans l'accueil des réfugiés : entre 5 et 10 personnes maximum à accueillir en initiative locale d'accueil ou autre", Corine Legros