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Une rénovation réussie pour l'aile des blindés au Bastogne Barracks

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 Publié le jeudi 14 septembre 2023 à 17:25 - Mis à jour le jeudi 14 septembre 2023 à 17:49    Bastogne

Après un an de travaux, Bastogne Barracks ouvre une deuxième aile muséale de 2000m2, mettant en lumière quatre-vingts véhicules blindés qui ont pris part aux combats sur plusieurs fronts de la seconde guerre mondiale. Une réalisation "maison" qui assurément plaira aux visiteurs.


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Entre le hangar avant transformation, gris, froid, blafard, où s’alignaient en rang d’oignon les quatre-vingts véhicules de la collection et le nouvel espace qui s'ouvre aujourd'hui, il n'y a pas comparaison. L'espace muséal, repeint du sol au plafond, équipé de spots directionnels et agrémenté de photos aux murs, est agencé de manière chronologique pour retracer l’évolution des blindés tout au long de la seconde guerre mondiale.  "C'est une immersion dans les diverses phases du conflit : le début de l'occupation, le front de l'est, la guerre du désert, la libération... On voit aussi à quel point les chars se sont blindés, au fur et à mesure que l'armement devenait plus puissant", explique Olivier Van der Wilt, responsable du service muséologie au War Heritage Institute qui chapeaute Bastogne Barracks.

Il a fallu près d’un an aux équipes du Bastogne Barracks, seules à la manœuvre, pour offrir ce résultat, elles qui avaient déjà entrepris la rénovation d’un premier hall ouvert l’an dernier et dédié lui exclusivement à la bataille des Ardennes. 

Si la plupart de ces blindés ont comme un air de déjà vu aux yeux de visiteurs néophytes,  qu’on ne s’y trompe pas : certaines pièces y sont d’une rareté exceptionnelle. "Il y a ce blindé soviétique ISU 152 de 47 tonnes, ou ce chasseur de char allemand Sturmgeschutz F/8 dont il n’existe plus que trois exemplaires dans le monde. Et celui présenté à Bastogne Barracks est le seul dont le moteur d’origine tourne !" avance  Etienne Ducarme le gestionnaire des collections.La remise en état, à l’identique de ces engins donnent aussi la mesure de la vie à bord pour les équipages, la promiscuité, la chaleur, les odeurs, le vacarme et cette fausse idée de protection. D’autres véhicules ont été volontairement laissés comme tel, pour des raisons historiques.

Fort de  ce nouvel éclairage, la fréquentation va assurément augmenter.  L’an dernier, Bastogne Barracks a accueilli 14000 visiteurs, dont 4000 sur le seul week-end Nuts.Dans le futur,  Bastogne Barracks songe à rénover un troisième hall, où seront exposées d’autres pièces plus généralistes. Un patrimoine à conserver, que certains craignent de voir filer pour partie au futur musée de Ypres, nous a-t-on laisser entendre ici…


Christophe Thiry