Ukraine

Nataliia et sa famille ont fui les bombardements et sont arrivés à Messancy

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 Publié le jeudi 03 mars 2022 à 16:58 - Mis à jour le lundi 14 mars 2022 à 11:09    Messancy

Nataliia a fui les bombardements de Kiev. Elles est arrivée avec ses parents et sa fille à Messancy, où ils ont été pris en charge par un ancien collègue.


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La famille de Nataliia a quitté Kiev samedi sous les bombardements, avec l’intention première de se mettre à l'abri dans les montagnes de l’ouest du pays, mais ont rapidement pris conscience de l’ampleur de la tragédie… et de l’obligation de fuir leur pays.  Ils ont arrivés cette nuit à Messancy, en voiture via la Hongrie et l’Allemagne. "On a tout laissé : la maison, le boulot, tout est resté là-bas. On cherchait  juste à sauver notre vie. Maintenant nous sommes sauvés. On se sent bien mais le voyage a été long et éprouvant", nous confie Nataliia. Seul son mari est resté en Ukraine. "Il ne pouvait pas quitter sa maison, son pays... Il est resté là-bas". Et quand on demande à Nataliia s'il a pris lui-aussi les armes, elle nous répond laconiquement : "Il fait de son mieux pour protéger son pays, protéger sa famille. Sa mère est restée là-bas, elle ne voulait pas partir. Il fait de son mieux ..."

Une vie entière qui a basculé en quelques heures

C’était il y a tout juste une semaine, réveillée en pleine nuit chez elle, par les premiers bombardements autour de l’aéroport de Kiev. "Tout a commencé jeudi vers 4h45. Il y a eu comme huit à dix énormes bombardements et des explosions. Je ne savais pas trop m’expliquer ce que c’était comme bruit, mais c’était horrible…  On était occupé à dormir. Et on s’est rendu compte qu’ils nous bombardaient"

Aux yeux du monde, l’Urkraine impressionne par sa résistance, les hommes et femmes par leur courage, le président par son calme et sa confiance.  Et si les condamnations et réactions internationales sont à la hauteur de l’agression, rares sont ceux qui avaient perçu dans la mainmise russe sur les régions du Donbass et de Crimée, les objectifs beaucoup plus larges de Vladimir Poutine. "On ne s’attendait pas à ça. On ne pensait pas qu’il arriverait si vite à Kiev. C’était comme un choc pour nous. Maintenant on se rend compte que c’est une énorme opération, bien planifiée."

"Il faut agir, sinon ça ira plus loin"

Et à propos de l'aide internationale ? "C'est énorme et on vous dit un grand merci, mais on espère que la réaction sera encore plus forte. Jusqu’ici il y a eu des discussions, maintenant il faut agir, parce que la situation devient de plus en plus grave. C'est tous ensemble que nous pourrons arrêter ça. Parce que si personne ne l'arrête, ça ira beaucoup plus loin..."

Accueillie à Messancy, par un ancien collègue belge rencontré sur des projets de coopérations médicale et de santé, Nataliia et sa famille ne savent pas combien de temps ils resteront. Et encore moins dans quel état ils retrouveront leur Ukraine…


Christophe Thiry