Publié le mercredi 16 décembre 2020 à 19:19 - Mis à jour le jeudi 17 décembre 2020 à 15:50 Province
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“Aujourd’hui la sécurité n’est pas garantie 24h/24 7j/7. Nous avons plein de camions et trop peu de pompiers disponibles. Demain, nous voulons plus de pompiers et moins de véhicules, mais mieux répartis”.
Voilà le constat alarmant et point de départ du projet de refonte de la zone de secours Luxembourg présentée ce mercredi soir par le commandant Stéphane Thiry, aux membres du conseil de zone.
Restructurer et passer de 16… à 17 casernes
Aujourd’hui, la zone de secours Luxembourg, c’est 228 pompiers professionnels et 400 volontaires répartis dans seize casernes, considérées plus ou moins sur un même pied d’égalité, “même si l’activité n’est pas la même partout et que c’est plus difficile dans certains postes que dans d’autres.”
En vue d’optimiser les services à la population, la proposition s’oriente vers une refonte complète de la zone et une redéfinition des postes en trois catégories :
A l’avenir, la province compterait quatre casernes principales : Marche-en-famenne, Arlon, Bastogne et Libramont. Ce n’est pas vraiment une surprise, Libramont accueillerait ainsi la dix-septième caserne luxembourgeoise, dans des locaux encore neufs et bien adaptés, laissés libres depuis le départ de la protection civile.
A ces quatre postes principaux, seront reliés neuf postes de base : Erezée, Vielsalm, Aubange, Etalle, Virton, Florenville, Bertrix, Paliseul et Saint-Hubert. Et quatre postes de premiers secours : La Roche-en-Ardenne, Houffalize, Bouillon et Neufchâteau.
De 228 à 312 professionnels en 4 ans
Le projet qui est sur la table prévoit d’augmenter, en quatre ans, le nombre de pompiers professionnels, pour passer de 228 à 312 professionnels. “Sans oublier les volontaires, indispensables au fonctionnement de la zone”.
L’objectif est de garantir la capacité de sortie avec les six pompiers minimum légalement requis. “Ce qui n’est pas le cas actuellement” reconnait le commandant.
De 241 à 201 véhicules, mieux répartis
La réorganisation de la zone en quatre groupements géographiques et trois catégories de casernes vise aussi à répartir plus judicieusement les véhicules, en fonction des besoins et du nombre d’interventions annuel.
De 322 véhicules en 2017, la zone en compte aujourd’hui 241. Le projet tel qu’il est pensé autour d'une nouvelle répartition permettrait de réduire encore ce nombre, pour ne conserver que 201 véhicules. Sans pénaliser la qualité des interventions, voire même en l'améliorant.
En revanche, cela fera économiser plusieurs centaines de milliers d’euros à la zone, en amortissements et entretiens.
La balle dans le camps des bourgmestres
Voici un an, la zone avait mandaté la société PWC pour proposer et chiffrer divers scenarii de réorganisation, fusions, reconstructions… “Nous nous sommes vite rendus compte que réduire le nombre de casernes, et donc le nombre de points de départ, n'offrait pas la qualité des secours que les citoyens attendent de nous” argumente Stéphane Thiry.
Dévoilé au conseil de zone ce mercredi soir, ce plan a reçu un premier écho plutôt positif, même si certains bourgmestres attendent du commandant qu’il vienne défendre sa vision devant les conseillers communaux, et reviendra pour débats et décision devant le conseil des bourmgestres de la zone début 2021.
Chr. Thiry