Patrimoine

Pas encore de solution pour accueillir le musée des Celtes, "en sursis"

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 Publié le vendredi 02 fevrier 2024 à 14:25 - Mis à jour le samedi 03 fevrier 2024 à 13:25    Libramont - Province

Le départ annoncé de Julie Cao Van, conservatrice du Musée des Celtes, a surpris plus d’un acteur du microcosme muséal luxembourgeois. Même si les raisons sont multiples, l’avenir du musée a certainement pesé dans sa décision.


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Comme le prouve sa nouvelle exposition « Les Celtes à tire d’ailes », le musée des Celtes est capable de construire et d’accueillir des événements nationaux et même internationaux sur le monde celte. Car ce musée est la pointe émergée d’un iceberg bien plus impressionnant.

La commune de Libramont, qui soutient activement le musée des Celtes depuis sa création, a sorti le musée de l’ancien presbytère pour l’intégrer temporairement dans la halle aux Foires. En attendant de monter un nouveau musée qu’on espérait dans un bâtiment tout neuf.

Mais un nouveau musée, avec des réserves homologuées pour conserver des objets exceptionnels comme ces cerclage de fer de roues de chars celtes trouvés en Ardenne (photo), c’est environ 2 millions d’euros. La région a proposé un subside de 200.000 euros. Impossible pour Libramont.

Pour la présidente du Centre de Recherches Archéologiques en Ardenne (CRAA), l'archéologue Fanny Martin, qui reconnaît l’aide apportée au musée par la commune de Libramont, la situation ne peut pas durer :« le musée est en sursis vis-à-vis de son instance de financement principale, la Fédération Wallonie-Bruxelles. » ... « depuis son déménagement de l’ancien Presbytère vers la Halle aux foires, qui ne devait être que temporaire, aucune des exigences ne sont rencontrées Cela pourrait entraîner la perte de l’agrément de l’Agence Wallonne du Patrimoine qui est obligatoire pour le prêt ou le dépôt d'objets archéologiques. »

La province de Luxembourg regorge de vestiges celtes, dont d’impressionnantes tombes à char. Les principaux témoins de cette richesse risquent de quitter notre territoire faute d’une prise de conscience à l’échelle provinciale de ce patrimoine et des recherches de pointe qu’il génère. Est-ce vraiment à une commune d’en porter seule la responsabilité ?