Publié le vendredi 02 fevrier 2024 à 14:16 - Mis à jour le samedi 03 fevrier 2024 à 13:23 Libramont - Province
Le musée des Celtes a inauguré dimanche sa nouvelle exposition « Les Celtes à tire d’ailes », qui présente des pièces rares comme une reproduction des vases à libations de Basse-Yutz, en Moselle, ou une étrange rouelle aux oiseaux découverte à Han-sur-Lesse.
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Celtes et oiseaux, voilà le thème de la nouvelle exposition du Musée des Celtes de Libramont. Si ce titre peut faire penser au coq gaulois c’est un mauvais exemple car cette association est très tardive et vient du latin, langue dans laquelle les deux mots se disent « gallus ».
Devant près de 100 personnes, le professeur à l’ULB et président de la Société Belge d’Études Celtiques, qui collabore avec le Musée des Celtes, Eugène Warmenbol, détaille la présence de l’iconographie de volatiles sur certains objets celtiques et note que là-aussi, il s’agit presque toujours d’oiseaux aquatiques : cygnes, canards, etc. L’interprétation moderne propose d’associer ces oiseaux au cycles jour-nuit mais aussi vie-mort, supposant un éternel recommencement. Une lecture qui colle en tous points à l’étrange rouelle aux oiseaux (photo) découverte à Han-sur-Lesse mais dont la datation fait encore débat.
Parmi les pièces exceptionnelles de l’exposition, une paire de vases à libations prêtés par le musée du sel de Marsal, en Moselle. Des reproductions car les originaux n’ont jamais quitté le British Museum depuis leur acquisition rocambolesque en 1930. Le sel a permis aux Celtes vivant là d’amasser fortune et gloire et de se faire offrir ce genre de présents « royaux », probablement en gage d’amitié ou d’alliance.
Enfin Julie Cao-Van a été mise à l’honneur après 13 années de présence au musée. Elle a en effet annoncé son départ mais restera en contact avec le monde celte.
Chiens et loups seront au centre de la prochaine exposition. Hasard ou pas ils sont aussi bien présents sur les oenochoés de Basse-Yutz où ils guettent un oiseau qui semble voguer sur les flots de vin ou d'hydromel sortant des becs de ces cruches exceptionnelles.
L'exposition est à visiter jusqu'en novembre 2024.
