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Mobilité : des bureaux satellites à la frontière belgo-luxembourgeoise

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 Publié le vendredi 28 avril 2023 à 12:26 - Mis à jour le vendredi 28 avril 2023 à 15:12    Province

Depuis le confinement -et le renforcement des contrôles fiscaux belges- certaines sociétés grand-ducales, comme Alter Domus que nous avons suivie, ont choisi d'ouvrir des bureaux satellites : des espaces de travail proches de la frontière et donc... du domicile de leurs employés, qui y gagnent en qualité de vie, sans perte d'avantages.


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Trente-quatre. C’est le nombre de jours que les travailleurs frontaliers sont autorisés à prester en dehors du Grand-Duché sans risquer de tomber sous régime fiscal belge. Mais voilà, depuis le confinement, beaucoup d’employés ont pris goût au travail à domicile et aux avantages que la formule procure au regard du temps perdu dans les trajets et les bouchons.

Certaines entreprises ont pris la mesure de l'enjeu et cherchent à améliorer l’équilibre vie privée-vie professionnelle et ont ouvert des bureaux satellites, juste derrière la frontière.
"Nous avons ouvert le bureau de Steinfort il y a un mois et le taux de remplissage n'arrête pas d'augmenter. Nous sommes à plus de 80% de remplissage", se réjouit Loïc Sommacal, directeur RH Europe-Asie chez Alter Domus.

Avec ses 75 places disponibles, le bureau de Steinfort est presque exclusivement fréquenté par des frontaliers belges. Les collègues français s’arrêtent à Frisange depuis trois semaines, et la société ouvrira  une troisième implantation près de l’Allemagne prochainement. "L'idée a fait son chemin pendant le confinement" explique Cédric Choffray, directeur régional d'Alter Domus, également originaire de la province de Luxembourg. "Nous nous sommes rendus compte que l'environnement changeait, que les employés avaient pris l'habitude de passer plus de temps à la maison. Avec la fin du confinement et avec le retour des problèmes de mobilité, nous nous sommes rendus compte qu'ils ne voulaient plus passer autant d'heures dans les bouchons et les transports en commun. Nous avons alors cherché une solution qui tenait compte de la fiscalité et de la sécurité sociale".

Et la formule plait. Valéry Cuvelier habite à Heinstert. Montre en main, nous l'avons suivi depuis son domicile. Gain de temps : une demi-heure. "Cela représente une heure sur la journée, par rapport au trajet pour aller au bureau central à la Cloche d'Or, en centre-ville".
"C'est précieux, nous confirme Sara Fauvet. C'est un confort supplémentaire et une tranquillité d'esprit notamment quand je vais chercher mes enfants à l'école".
"On arrive à trouver un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Pour moi, c'est un gain de presque deux heures par jour", ajoute Nicolas Dansart, habitué des transports en commun lorsqu'il se rend en centre-ville.

La formule a cependant ses limites : c'est deux jours par semaine maximum. "Pour que les employés ne perdent pas le lien avec les bureaux centraux et les autres collègues", précise Cédric Choffray.


Christophe Thiry