Ce 25 février, la ministre de l'Aide à la Jeunesse Valérie Lescrenier a visité les locaux de L' ASBL  "Le Vieux Moulin", à Strainchamps (Fauvillers). L'occasion de brosser le portrait de ce service résidentiel général qui héberge des enfants retirés de leur milieu familial, jusqu' à leur 18 ans.

 Actuellement, ils sont à 18, âgés de 5 à 15 ans à occuper le le bâtiment. Pour ces enfants et adolescents en difficulté,  Le Vieux Moulin est bien plus qu'un service résidentiel. C'est un lieu de vie où ils se sentent en sécurité et en confiance. Un lieu où on s'adonne aux même activités que dans les familles ordinaires;  même si, vu le nombre de pensionnaires, il s'agit d`être particulièrement organisé.

 "On rentre de l'école, on goûte, puis on fait nos devoirs. Le Vieux Moulin, c'est chouette, c'est notre maison. Cela me fait du bien d'être ici",  confie une jeune résidente.   

 Un indispensable suivi psychologique

Se sentir bien, dans un environnement serein et équilibré; c'est vraiment primordial pour ces jeunes qui ont vécu des traumatismes. Des jeunes qui ont vraiment besoin d'être suivis sur le plan psychologique.  

 "Le suivi psychologique, c'est vraiment à large spectre. On travaille énormément avec les partenaires extérieurs sur le plan psychologique ou pédopsychiatrique pour agir sur tous les traumas que les enfants ont accumulé au fil des années.  Une des priorités, ce serait d'avoir plus de monde, plus d'éducateurs afin d'être plus présents auprès de nos jeunes. On pourrait aussi envisager d'avoir d'autres membres du personnel comme des psychologues ou encore des assistants sociaux pour être vraiment efficients auprès de nos résidents", explique le directeur de l'ASBL Jean-François Schmit.  

Manque de moyens financiers

Malheureusement, l'ASBL n'a pas les moyens financiers nécessaires pour offrir aux jeunes l'encadrement souhaité. Il manque du personnel pour assurer un accompagnement véritablement adapté à leurs besoins. Charlotte Jonhen le confirme :  3 éducateurs spécialisés, c'est vraiment trop peu.    

 "Parfois,  le week-end, on se retrouve à une personne pour gérer 13 à 14 enfants.  Le problème, quand on est trop peu nombreux, c'est qu' on passe beaucoup de temps pour gérer les devoirs, les douches, etc. Du coup, on n'en n'a pas assez pour répondre à leurs vrais besoins et pour assurer leur bon développement", détaille l'éducatrice spécialisée. 

 Des ASBL comme Le Vieux Moulin apparaissent de plus en plus comme nécessaires au sein d'une  société de plus en plus sécuritaire où une attention particulière est portée aux besoins de l'enfant. Malheureusement , dans ce domaine, la Province de Luxembourg est à la traîne et compte beaucoup trop peu de services spécifiques adaptés à ces jeunes. 

Nadine Urbain