La crèche communale A Petits Pas, à Arlon, boucle sa première année dans ses tout nouveaux locaux, plus confortables, plus accueillants.
Mais pour maintenir la qualité de l'encadrement, la ville a dû réduire les plages horaires.
Des petits doigts de toutes couleurs... La section des "Petits Artistes" n’aura jamais aussi bien porté son nom, que ce matin. "On fait une activité peinture. Les enfants peignent comme ils le veulent, sur ces grandes toiles, avec les mains, les rouleaux ou les pinceaux", explique Solène Collin,
Avec ses "Petits Aventuriers", et ses "Petits Explorateurs", la crèche communale "A petit Pas" dispose désormais de trois sections de quatorze enfants. Une troisième section, qui s’est ajoutée il y a tout juste un an lors du déménagement dans ses nouveaux locaux. Un bâtiment ouvert sur la campagne, qui offre plus de lumière, plus d’espace et plus d’encadrement, pour des groupes un peu moins nombreux.
Mais un pas, plus grand encore, a été voulu et franchi par l’équipe, qui désormais ouvre les portes de ses sections aux parents, matins et soirs au moment de la transmission.
"Quand les parents ont fini d'enlever la veste de leurs enfants, ils peuvent maintenant venir en section, prendre le temps, voir comment ça se passe, discuter avec les puéricultrices. Ce temps d'échange est important pour tout le monde et permet de régler pas mal de petites questions"
Bénédicte Haesevoets, responsable de la crèche A Petits Pas
S’il se dégage une grande sérénité, les dernières années n’ont pas été tout repos. Sur ses huit crèches communales, la ville d’Arlon a dû faire face il y a deux ans à une grave crise de personnel. Manque de candidats, fatigue, stress, burn-out… Certaines crèches avaient même dû fermer, poussant la commune à prendre une série de mesures.
"On renforce par exemple les équipes pendant les périodes de vacances scolaires avec des étudiants. Nous avons d'ailleurs intensifié les partenariats avec les écoles de formation sur Arlon pour augmenter le nombre de places de stage. C'est du gagant-gagnant"
Philippe Landrain échevin de la petite enfance à Arlon
Mais la ville s’est vue contrainte de prendre une autre mesure. Sur l’ensemble de ses crèches, elle a réduit ses plages horaires d’une demi-heure tous les soirs.
"On a fait un état des lieux pour se rendre compte que durant cette demi-heure de 18h30 à 19h00, il fallait mobiliser beaucoup de monde pour peu d'enfants. En réduisant l'horaire, ça nous a permis de renforcer les équipes au moment les plus chauds, comme au moment des repas"
Justine Glesner, coordinatrice des crèches communales d'Arlon
Sur ses huit crèches, Arlon accueille chaque jour 337 enfants. Mais avec un encadrement de 109 accueillantes et accueillant, la ville voit poindre à l’horizon les mesures d’économies décidées par les gouvernements de la FWB et wallon.
La non indexation des subsides de fonctionnement et la révision des points APE, dont on ne connait pas encore les détails, auront un impact important sur le budget de la ville.
"Evidement nous y réfléchissons et nous ferons le point en temps voulu. Mais notre intention, bien sûr, est de continuer à soutenir notre réseau de crèches."
Philippe Landrain échevin de la petite enfance à Arlon
La ville d’Arlon aura les reins suffisamment solides, on l’imagine, pour assumer les diminutions de subsides.
Qu’en sera-t-il ailleurs ? Qu'en sera-t-il dans toutes les autres crèches associatives non communales ?
Les prochains mois s’annoncent fragiles et délicats.