Pendant 15 jours, Bouillon et ses alentours accueillent une trentaine d’étudiants de 2ème BAC de la Haute Ecole Libre de Bruxelles – Ilya Prigogine (ex-INRACI). Ils tournent un court-métrage dans le cadre de leur formation.  Un exercice pratique qui les confronte aux réalités de terrain.

Ambiance concert punk des années 80.  Dans un coin, les figurants sont maquillés et coiffés.  Dans un autre, Margot et ses camarades testent les derniers réglages de la caméra argentique.  "On réalise une scène de flashback.  C'est la raison pour laquelle on filme en pellicule, pour donner un côté rétro à nos images", explique l'étudiante de 2ème BAC à la Haute Ecole Libre de Bruxelles – Ilya Prigogine.

Pour l'occasion, le café La Cabane, situé sur l'esplanade du château de Bouillon, est fermé au public.  Une trentaine d'étudiants s'active pour préparer le plateau de tournage.  Chacun à son poste, les élèves sont en conditions de travail réelles, comme des professionnels de l'audiovisuel.  "Aujourd'hui, je suis premier assistant réal", nous explique Glenn Gathy.  "C'est moi qui demande le silence, qui m'assure que tout est en place."  Rosie - elle - était responsable costume en pré-production.  Aujourd'hui, elle est cheffe décoratrice et demain elle occupera les fonctions de régisseuse.  "C'est hyper formateur de se confronter à tous les métiers d'une production.  Ca nous permet de comprendre les enjeux de toutes les fonctions et on apprend à travailler en équipe", s'enthousiame la jeune fille.

Et c'est vrai qu'il règne dans ce café une certaine émulation.  La plupart des étudiants sont investis.  "Pour certains la flamme va s'allumer et ces 2 semaines de pratique vont vraiment être l'occasion de se conforter dans leurs choix professionnels", nous explique Dominique Standaert, réalisateur et directeur de la haute école.  "Nous sommes là pour les encadrer, mais on les laisse aussi faire des erreurs et s'en apercevoir seuls.  Ils doivent vraiment mener la production de A à Z : des contacts avec la commune pour avoir les autorisations de tournage, à la recherche de figurants, mais aussi le matériel dans le car régie.  On les plonge vraiment dans la réalité de terrain des professionnels de l'audiovisuel."

Deux semaines de tournage seront nécessaires pour enregistrer toutes les scènes de cette fiction de 15 minutes.   Le montage sera réalisé l'année prochaine, lors de leur année de 3ème BAC, avant une éventuelle diffusion en public.

Julie Fohal