Réunion chahutée ce mardi soir à Transinne où la commune de Libin avait invité la population locale pour lui expliquer le projet de puits développé par la société Greencap. Une entreprise qui n'était pas présente mais dont les méthodes de culture étaient au centre des oppositions.

Environ 75 personnes s’étaient déplacées pour obtenir des informations sur l’autorisation faite à Greencap de forer un puits pour s’alimenter en eau. Le collège, qui va devoir rendre son avis avant le 22 février, avait convié Pierre Nogarède, hydrogéologue au Service des Eaux souterraines du Service Public Wallon, qui a remis un avis favorable sur ce projet.

La réunion a effectivement été quelque peu chahutée à certains moments. Les opposants reprochant à la commune de brader son eau à une industrie dont les méthodes de productions intensives sont, selon eux, peu compatibles avec la raréfaction des ressources. Ces dernières années, Libin, qui possède toujours son propre réseau de distribution, a limité les usages pour ses habitants durant de longues périodes.

"Techniquement, si la société s'alimente avec son propre puits, c'est de l'eau qu'elle n'ira pas pomper sur le réseau de distribution" (Anne Laffut, bourgmestre de Libin)

Cette eau est jugée non "potabilisable", non pas parce qu’elle est saturée en tel ou tel composant, on ne l’a pas analysée, mais parce que le rendement de ce forage n’est pas suffisant pour en faire de l’eau potable. Quant à Greencap, les limites de son pompage sont fixées à 8m³/h, 100m³/j et 10.000 m³/an. A la fin de la réunion, certains opposants ne sont absolument pas convaincus…

Le principal impact du puits Greencap pourrait se situer sur le débit du ruisseau de Mussy, affluent de la Lesse. Particulièrement en période d’étiage. La solution doit venir de la Région Wallonne qui devrait prendre en compte la compatibilité des usages avec la raréfaction de la ressource.