Société

Rocambole : La première hirondelle

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 Publié le vendredi 05 septembre 2014 à 18:30    Province


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J'ai revu une hirondelle, dites donc... Alors c'est bon, je peux mourir. Enfin non ! Pas encore...
Mais disons que si je devais envisager sérieusement la chose... cette chose qu'est la mort, la mienne... si je devais en prendre mon parti, m'y résoudre, alors j'aimerais bien que ce soit après avoir revu les hirondelles.
Les premières de la saison, celles qui sont si pleines de promesses. Et tout sourire !
L'écrivain espagnol Ramon Gomez de la Serna avait la passion des hirondelles. Au point qu'il eut avec elles une correspondance... À sens unique, semble-t-il. En tout cas, on ne connaît de cette correspondance que les lettres dudit Ramon.
Mais peut-être que les hirondelles lui répondaient en écrivant directement dans le ciel. À main levée.
Ah, les mains des hirondelles !...
Ramon Gomez de la Serna aimait à regarder le spectacle des hirondelles ; leurs vols, leur grâce... Les courses, les culbutes, les décrochements, les cabrioles, les arabesques, les montées, les piqués, les voltes, les virevoltes... Et il s'est donc adressé à elles.
Et il leur a dit ceci : « Mes chères hirondelles, mes toutes aimées, vos jeux et vos cris de joie... il doit bien y avoir une raison ! »
Et de chercher cette raison lui a donné raison de vivre. Photo d'Alain Balthazard et légende de Zapf Dingbats