Culture

Rocambole : Les choses ont bien changé…

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 Publié le vendredi 06 fevrier 2015 à 19:30    Province


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L’auto, à ses débuts, beaucoup l'ont regardée de travers.

Parmi les rétifs à cette engeance mécanique, fumante et pétaradante, il y a le poète Gaston Couté, qui aime tant être sur le trimard, courir les routes…

Ce fils de paysan, paysan lui-même, considère que la route est à tout le monde, mais surtout à lui et à ses pareils qui l’ont tracée, aménagée et qui l’entretiennent à longueur d’année.

Or voilà que, sur cette route, il y a maintenant les nouveaux joujoux des seigneurs bourgeois… Ça fait du raffut, ça pue et ça file. Et… ça écrase les poules et les oies. Ah ! n’y r’venez pus, bon guieu d’écraseux !

Couté a beau gueuler, les écraseux, les bagnoleux y sont revenus… Et, très vite, ils ont pris toute la place, tout l’espace.

Jean Giono aussi a déploré, quelques décennies après Gaston Couté, cet envahissement de l’auto. Pour lui, c’est même une des choses qui a le plus bouleversé son monde dans le temps de sa vie.

Et il fait un rappel pour le moins étonnant ; un rappel qui nous montre à quel point notre rapport à l’auto, à la vitesse, a changé.

Je le cite : « Aux alentours de 1890, la loi anglaise obligeait les automobiles, quand elles roulaient, à être précédées par un piéton au pas, qui agitait un petit drapeau rouge. »

 

Photo de Véronique Mergaux et légende de Zapf Dingbats