Publié le vendredi 16 janvier 2015 à 19:30 Province
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Vous connaissez tous ce vers célèbre de Victor Hugo, nest-ce pas ?... Tiré de son poème Booz endormi.
Oui, vous le connaissez mais à toutes fins utiles, procédons quand même à un petit rappel des faits : ici donc, le poète toujours très entreprenant nous réécrit carrément les Saintes Écritures.
Et vas-y que je te peins une société pastorale Patriarcale, même. Il y a dabord, bien sûr, le vieux boss, grand bosseur, et qui sappelle Booz Comme quoi, il ny a pas de hasard !... Et Hugo met tout le paquet pour nous faire bien voir quon est à la campagne : il y a le blé quon a moissonné et tout le tralala ; avec, en fond sonore, « les grelots des troupeaux » Tout y est pour bien planter le décor.
Et Hugo insiste beaucoup pour dire que cest drôlement chouette, peinard, le coinstot où Booz et toute sa smala perchent.
Il le dit avec, entre autres, presque à la fin, ce vers fameux : « Cétait lheure tranquille où les lions vont boire »
Eh bien, je ne sais pas vous mais moi, il mintrigue quand même un peu, ce vers-là
Comment faut-il le comprendre ? Est-ce que ça veut dire que, puisque les lions sont occupés à se rincer les amygdales, tout danger est écarté ?
Ou est-ce que ça veut dire que ce moment-là quest labreuvage des lions participe à la paix ambiante ; à la sérénité du soir qui tombe, de la nuit qui vient ?
Et comment cétait, au fait, dans nos villages, lheure où les vaches venaient boire ?
Photo de Christian Deblanc