Opération séduction pour les sociaux-chrétiens luxembourgeois qui sont venus se présenter devant la presse à Arlon ce lundi. L'occasion de mettre en avant les mesures en faveur des travailleurs frontaliers, à moins de deux semaines des élections législatives au Grand-Duché de Luxembourg.

Les Engagés ont depuis longtemps perdu leur référence chrétienne mais ils n'oublient pas pour autant leurs partis frères à l'étranger, en particularité lorsqu'il s'agit de leur donner un coup de pouce en vue des élections. C'est le cas du CSV (le parti populaire social-chrétien luxembourgeois) qui, en la personne de Luc Frieden, a traversé la frontière pour présenter, à Arlon, ses propositions au côté du CSP allemand.

Engagés, CSV et CSP se disent ainsi "unis face aux enjeux transfrontaliers" et plus particulièrement décidés à redynamiser de la coopération transfrontalière et permettre de "faciliter le quotidien des citoyens luxembourgeois et en particulier des transfrontaliers".

Augmentation des jours de télétravail et maintien du fonds transfrontalier

 Au rang des thématiques qui intéresseront les frontaliers on notera la volonté de l'ancien ministre des Finances, et familier de la place financière, d'offrir un meilleur accompagnement aux télétravailleurs. Pour Luc Frieden, « le seuil fiscal actuel des 34 jours de télétravail doit être sensiblement augmenté ».

D'une manière plus globale, le président du CSV pointe dans ses priorités l'augmentation du pouvoir d’achat des citoyens, l'accroissement de l’offre en matière de logement ainsi qu’un accès plus rapide aux soins de santé.

Maxime Prevot, Président des Engagés, s'est lui exprimé sur le maintien du système des rétrocessions financières octroyées par le Grand-Duché de Luxembourg aux communes belges et dont on fête les 25 ans d'existence cette année. « Il doit être poursuivi sur le long terme car c’est le socle de notre solidarité transfrontalière garant du bon fonctionnement de nos communes et des services à tous nos résidents qu’ils soient belges ou luxembourgeois ».

Jérôme Franssen, Président du CSP,  a pointé la mobilité parmi les enjeux transfrontaliers, estimant que « l'expansion dans les meilleurs délais des routes ainsi que du réseau de trains et de bus constitue une priorité. Il nous faut en outre accroitre les formations en soins de santé de part et d’autre de la frontière ».

 Pour les deux partis, belge et allemand, il ne fait aucun doute que le CSV est le candidat tout désigné pour mener à bien ce programme. On ne sait pas si ce soutien transfrontalier pèsera lors de l'élection, mais Luc Frieden croit au retour de son parti au gouvernement. Il le juge même indispensable : « le Luxembourg a besoin d’une nouvelle politique pour sortir de la multiplicité des crises actuelles. Pour ce faire, il nous faut un changement de gouvernement au Luxembourg. Ce changement n’est possible qu’avec le CSV ».

Réponse dans les urnes le 8 octobre. Selon un récent sondage, le CSV pourrait arriver en tête des législatives.

Frédéric Feller