Publié le mardi 27 juin 2023 à 11:57 - Mis à jour le mardi 27 juin 2023 à 12:06 Libramont - Province
La distribution des journaux, sur toute la province, et des courriers et colis, en centre-ardenne, a été perturbée ce mardi, suite à un blocage du mail center de Libramont. Les postiers réclament des garanties dans le cadre des négociations avec Amazon.
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Les postiers en charge de la distribution ont bloqué le mail center de Libramont ce mardi matin entre 2 et 7h. Ni journaux, ni courrier, ni colis, n’y ont été réceptionnés.
“Les coursiers privés qui apportent les quotidiens sont retournés directement chez les imprimeurs. Une partie des colis a été prise en charge au bureau de Bouillon. L’autre partie et l’ensemble du courrier en provenance du mail center de Liège n’ont même pas été envoyés”, nous détaille le secrétaire général de la CGSP Emmanuel Despat.
Conséquence directe, hormis dans la région de Vielsalm et Manhay, desservis par un autre centre Bpost, aucun quotidien n’a été remis ce mardi matin partout ailleurs dans la province. Le courrier et les colis n’ont pas été distribués non plus, mais uniquement sur la zone centre-ardenne desservie par Libramont.
Aucun problème de courrier ou colis donc pour la clientèle dépendante des centres de distribution de Bouillon, Wellin, Bastogne, Sainte-Ode,Virton, Arlon, et Marche. “Mais ça pourrait changer dans les prochains jours”, prévient la CGSP, “le mouvement risque de faire tache d’huile”.
Contents, mais inquiets du retour éventuel d'Amazon comme client
A la base de la grogne ? L’inquiétude du personnel quant aux conséquences du retour d’Amazon comme client. “Mais attention, nous serons contents si les négociations aboutissent avec Amazon ! Amazon, qui soit dit en passant, nous a quittés pour une question d’argent, mais cherche à revenir pour une question de qualité de service”. Pour Emmanuel Despat, l’inquiétude porte notamment sur l’heure limite de dépôt des colis par Amazon aux deux centres de tris de Charleroi et Bruxelles, “on parle de 8h du matin pour 2 ou 3h auparavant, avec toujours pour nos services, une obligation de distribution dans la journée. Mais, si c’est 8h à Charleroi ou Bruxelles, ça veut dire quelle heure à Virton, Arlon, Bastogne,... ? Comment les services vont-ils devoir s’organiser ? De quels moyens disposerons-nous ?”
Autant de questions restées sans réponse de la part de la direction, se plaint le syndicat.
"Des tournées calculées par un logiciel obsolète"
“Une inquiétude d’autant plus forte que les services ont encore été réduits suite à la dernière mise à jour de Georoute. Cette fois, on vient de perdre quatre services (entendez quatre équivalents temps-plein) sur Arlon, quatre sur Marche et deux sur Bastogne. On en a juste récupéré un sur Sainte-Ode. A chaque fois, ça veut dire que la charge de travail, la longueur des tournées, est répartie sur les épaules des autres collègues”, dénonce Emmanuel Despat.
Géoroute est le logiciel utilisé tous les 18 mois pour répartir les moyens et adapter la distribution en fonction des besoins. “Un logiciel dont la direction elle-même avoue qu’il est devenu obsolète, mais qu’elle continue à suivre aveuglément”.
La CGSP n'exclut pas d’autres actions dans les prochains jours.
