La réforme de l'enseignement du qualifiant suscite beaucoup d'inquiétudes. Les jeunes qui ont décroché leur CESS devront se tourner vers ce qu’on appelle désormais l’enseignement pour adultes, comme l’IFAPME ou l'enseignement de promotion sociale. Ces filières forment déjà des centaines de jeunes chaque année.
L'IFAPME s'adresse aux jeunes dès 15 ans pour l'apprentissage et dès 18 ans pour les formations adultes. "Chaque année, on considère que sur les 1500 inscrits en province de Luxembourg, environ 350 sont des jeunes qui ont leur CESS et qui viennent apprendre un métier ou se reconvertir."
À l'IFAPME, 4 jours sont passés en entreprise et 1 journée dans un centre de formation. Cette journée-là, une équipe éducative accompagne le jeune.
"Lors de sa journée au centre, il est accompagné par un référent qui s'assure que le plan de formation est suivi dans l'entreprise, mais il est également suivi par des accompagnateurs pédagogiques ou des psychologues s'il rencontre un problème", rappelle Baudouin Stevens, le directeur du Centre IFAPME Luxembourg.
Pas de cadastre de formation ni du nombre de jeunes concernés
Difficile à ce stade de savoir combien de jeunes glisseraient du qualifiant vers l'apprentissage en alternance, ni quelles formations seraient impactées. Mais certaines formations ne se donneraient sans doute plus dans la province.
"Actuellement, nous comptons déjà un tas de gens qui se forment à Liège, à Dinant et qui trouvent leur entreprise près de chez eux, en province de Luxembourg. Nous ne pouvons effectivement pas proposer un catalogue de 1.000 formations en province de Luxembourg, mais il n'y a pas que l'IFAPME. Le jeune peut aussi se tourner vers la promotion sociale et je suis convaincu que parmi tous ces choix, il peut trouver celui qui lui correspond", assure le directeur.
Inquiétudes du secteur aussi
Cette réforme annoncée par le gouvernement MR-Engagés de la Fédération Wallonie-Bruxelles va toucher l'ensemble du secteur de la formation. "Les jeunes jusqu'à 18 ans vont devoir retourner dans l'enseignement obligatoire. Il n'y a pas d'agenda à ce niveau-là, mais cela risque de nous impacter aussi et on s'y prépare", conclut Baudouin Stevens, le directeur du Centre IFAPME Luxembourg.