Gros succès de foule pour la 38e édition de la Fête Médiévale de Bouillon où imaginaire populaire côtoie des "reconstituteurs" chevronnés dans un cadre qui assure le décor et l'immersion.

Une réussite totale, une très, très bonne année, à Bouillon, du côté du Syndicat d'Initiative, on se réjouit en dressant le bilan de cette 38e édition de la Fête Médiévale. 

La mobilité, c'était un des points les plus travaillés en amont de cette édition avec l'organisation d'un parking de délestage à Noirefontaine et des navettes de bus qui emmenaient les visiteurs au centre de la ville. Vers 14h30, le samedi, alors que les animations commençaient à peine, on comptait déjà plus de 600 voitures sur ce parking. Et, malgré ça, on roulait encore pare-choc contre pare-choc dans la boucle en sens unique laissée à la circulation. Impossible d'avoir un décompte du nombre de visiteurs mais cette année fut une édition de référence.

Dans la recette du succès : le campement médiéval qui accueille des compagnies de reconstituteurs du Xe au XVIe siècle, à cheval sur les détails pour être au plus près de la conformité historique. Dans l'imaginaire collectif, les Templiers se taillent la part du lion au point que même les cuistots ou les ours blancs avaient aussi revêtu la croix pattée rouge sang. A côté des Blancs Manteaux, les cousins Teutoniques...

"Ce que l'on représente ici, c'est une confrérie de l'ordre teutonique de la fin du XIIIe siècle, entre 1270 et 1280. La Wallonie a fait partie du Saint-Empire romain germanique jusqu'au XVIIIe siècle. Pour reconstituer au mieux, il faut compulser beaucoup de documentation dans des ouvrages, des enluminures, et puis on essaie de reproduire tout ça. Toutes les tenues que vous voyez ici sont faites-main sur base des livres qu'on peut trouver. Il existe aussi des artisans spécialisés qui nous permettent d'acheter notamment de l'armement, des épées et des protections, des armures, etc.", Jean-Luc Bottes, "La Confrérie du Saint-Glaive", Namur

En soirée, les compagnies ont défilé avec des flambeaux dans les rues de Bouillon, emmenées par les Italiens de Quattro Castella et emmenée par Mathilde de Canossa, duchesse de Lotharingie, brève épouse du duc Godefroy le Bossu, qui possédait Bouillon au XIe siècle, et fondatrice d'Orval. Ils étaient suivis par une forte délégation des Blancs Manteaux, une association templière fondée dans le sud de la France et qui affilie des groupes jusqu'en Flandre.

Dans la foule, on trouvait aussi des associations étranges et peu historiques. Car pour certains, médiéval rime avec carnaval... Mais c'est peut-être aussi là que se cache le succès d'une fête populaire.