Pour les Journées de l'Eau, l'asbl "Défense et Promotion de la Semois" organisait samedi à une balade à l'abbaye d'Orval sur le thème de l'eau. L'occasion de découvrir un lien privilégié entre cette ressource naturelle et l'abbaye gaumaise

Les moines cisterciens sont réputés pour avoir su maitriser l'hydrologie avant les autres. Ce qui leur a permis d'obtenir des résultats sur des terres jusqu'alors jugées incultes ou non valorisables.

La visite commence à proximité de l'étang des forges, situé devant le château. Elle se poursuit par la salle des maquettes qui permet de découvrir Orval à travers les âges. Passage obligé, ensuite, par la fontaine Mathilde qui associe avec sa légende, l'eau à Orval dès la fondation de l'abbaye. Cette visite, qui a rassemblé une quarantaine de personnes sans grande publicité, était organisée par l'asbl "Défense et Promotion de la Semois", qui est une survivance de l'opposition citoyenne au barrage sur la Semois projeté dans les années 60.

Direction les ruines de l'abbaye médiévale et l'aile du XVIe siècle récemment redécouverte, où l'eau est canalisée et passe sous nos pieds avant de poursuivre son parcours souterrain au cœur de l'abbaye. Si la Semois est associée à la région, Orval se trouve pourtant dans le sous-bassin de la Chiers, autre affluent de la Meuse. L'abbaye est située à proximité de la confluence de trois ruisseaux, là où elle avait installé ses forges, auxquelles l'eau fournissait l'énergie.

Avec le développement de la fromagerie et de la brasserie, Orval est une grosse consommatrice d'eau. Mais la ressource y est traitée avec respect et chaque évolution technologique est aussi pensée pour en réduire la consommation.

Cette visite s'est terminée par une incursion dans le nouveau musée où l'on détaille les trois forges d'Orval, abbaye, Dorlon et Buré mais aussi les granges, ces fermes autonomes souvent équipées de moulin à eau. Enfin les visiteurs ont pu, exceptionnellement, se rendre dans la partie privée de l'abbaye pour la découverte de l'étang noir.