Ce 9 décembre, la ministre de la petite enfance Valérie Lescrenier a inauguré l'extension de la crèche communale de  Sainte-Ode. L'Ode aux câlins est ainsi passée de 14 à 21 places. 

Depuis le 1er octobre, l'Ode aux câlins dispose d'une extension qui a considérablement agrandi cette crèche communale située à Amberloup (Sainte-Ode). L'ancienne gendarmerie offre désormais un espace de vie idéal aux bambins avec une vue imprenable sur le paysage ardennais.

"On peut accueillir des enfants plus grands dans un espace plus adapté, avec plus d'endroits cocoon pour les bébés. Ils peuvent chacun aller d'un endroit à un autre comme ils veulent et ça, c'est mieux pour eux" explique la directrice de la crèche, Céline Lambert. 

Les travaux ont été menés par des entreprises locales, le bureau bastognard Hordeum, l'entreprise China (Nadrin) et Genitech Belgium (Noville). L'extension représente un investissement de 404.000 euros dont 315.000 euros sont couverts par des subsides régionaux. Le solde étant à charge de la commune qui doit à présent assurer l'entretien des lieux et l'engagement supplémentaire de personnel.

"On a de la chance parce que c'est un projet qui est extrêmement bien subsidié, mais il faut évidemment ajouter tous les frais connexes puisque quand on grandit, l'encadrement augmente, on est aidé en termes d'APE, mais il y a quand même toujours un solde résiduel et puis, tous les frais de fonctionnement sont à l'avenant. Donc c'est un peu, si je peux me permettre une métaphore, comme quand vous achetez une grosse voiture, c'est très bien quand vous l'avez, mais après il faut l'entretenir" commente le bourgmestre, Pierre Pirard (MR).

La crèche est ainsi passée de 14 à 21 enfants (équivalent temps plein), avec un encadrement composé de 7 puéricultrices, une stagiaire accueillante d'enfants, une cuisinière et une femme d'ouvrage. Si l'augmentation de places disponibles est un sacré bond en avant, elle ne rencontre pas encore toutes les demandes.

"On a une liste d'attente, mais les délais sont plus courts. Maintenant, on est en septembre 2026, alors qu'avant on avait un an, voire un an et demi d'attente" explique la directrice.

Pas de mesures d'austérité pour les crèches?

Alors que les coupes budgétaires touchent tous les secteurs, y compris l'accueil de l'enfance, la ministre Valérie Lescrenier dit vouloir préserver un maximum le secteur. Alertée notamment sur les conséquences de la non indexation des subsides pour 2026, elle explique vouloir mettre en place des solutions. 

"Je rappelle que ça représente un montant de 138 euros par place et par an, donc ce n'est pas cet élément qui pénalise à lui seul la viabilité économique d'un milieu d'accueil. Mais il y a un gros warning qui nous a été renvoyé par le terrain... et donc, on regarde comment amener des réponses urgentes pour faire en sorte que les milieux d'accueil qui seront en difficulté, ne ferment pas, notamment au travers de l'octroi d'aides financières complémentaires, mais aussi au travers d'un bureau d'études, une cellule qu'on va mettre en place au niveau de l'ONE, avec des comptables, fiscalistes, économistes, pour mieux encadrer les différentes structures dans leur cheminement" avance la ministre.

L'extension de Saint-Ode répondait à un appel à projets lancé durant la législature précédente. Aujourd'hui, de nombreuses structures sont prêtes à répondre à un nouvel appel. Celui-ci sera lancé, une fois que seront connus les résultats d'une large enquête sur le secteur de l'accueil.

"On est actuellement en train d'étudier, avec un bureau d'études, tous les points problématiques qui pénalisent la viabilité économique des milieux d'accueil. On voudrait voir quelles sont les pistes pour, demain, mieux faire fonctionner l'ensemble de l'offre, tant au niveau des infrastructure que du personnel. Au niveau des infrastructures, je pense qu'on doit réfléchir à des modèles peut-être différents, relancer les co-accueils par exemple. Mais aussi réfléchir à la viabilité des structures. Comment faire pour rémunérer mieux demain le personnel qui travaille au sein de ces structures? Réfléchir à la place que des entreprises pourraient prendre au niveau du financement des structures d'accueil ou encore travailler davantage avec des coopératives, avec l'économie sociale. Donc, ce sont tous des modèles qui sont à l'étude ici. On devrait recevoir les résultats dans les prochains mois et ils nous permettront de lancer les prochaines programmations, tant en termes d'infrastructures que de fonctionnement des milieux d'accueil" conclut la ministre, Valérie Lescrenier.