Lorsqu'on est "Sénior", il n'est pas toujours facile et simple d'utiliser un smartphone ou une tablette. A la Maison de repos et de soins Libert à Marche-en-Famenne, une centaine de pensionnaires sont formés depuis un an aux outils numériques. Une aide précieuse qui leur permet d'être autonomes

Apprendre à allumer une tablette ou un smartphone, se connecter et utiliser Internet, accéder à la page de TV Lux... voici ce que les résidents apprennent chaque vendredi matin avec Lorenz Devillers, leur formateur attitré depuis un an. Si la jeune génération maîtrise les nouvelles technologies à la perfection, les seniors n'ont pas tous les mêmes intérêts, attitudes ou aptitudes devant l'écran. Ce type de formation leur permet donc de mieux utiliser les outils numériques. Un apprentissage qui n'a pas toujours été évident. "Au début, c'était difficile. J'avoue qu'il y avait tellement de boutons et de fonctions que j'ai failli abandonner. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. Je surfe, comme vous dites, sur Internet. J'arrive à lire le journal sur la tablette. Je suis connectée et partage des moments avec ma famille lorsqu'on fait des appels sur Messenger", explique en substance Bernadette, élève et résidente au Home Libert. "De mon côté, je connaissais les bases. Mais comme je n'utilise plus trop souvent ma tablette, ça m'a fait du bien d'avoir suivi ces cours, car j'avais tout oublié", enchaîne Andrée.

Diminuer la fracture numérique

Cette formation est proposée par le CPAS de Marche-en-Famenne. Elle est intitulée E-inclusion et fait suite à un appel lancé en 2022 par la Ministre wallonne en charge de l'égalité des chances : Eliane Tillieux. Lancé l'an passé, le programme mis en place par le CPAS de Marche-en-Famenne s'étale sur 3 ans. Un formateur, Lorenz Devillers, a été recruté. C'est lui qui enseigne au Home et ailleurs dans la commune le fonctionnement des outils numériques.

" La fracture numérique touche beaucoup de monde en Belgique. Avec ce type de formation, nous allons directement vers les personnes qui en ont le plus besoin. Exemple ici avec les résidents du home. Depuis un an, une centaine de personnes ont suivi les cours", conclut Gaetan Salpeteur, président du CPAS marchois.