A Bouillon, les travaux de terrassement du futur parking, qui sera situé sous l'hôtel Radisson en projet, ont mis au jour des vestiges. Prévenus, les services de l'Agence Wallonne du Patrimoine ont inspecté les lieux. Il s'agit de restes de l'usine Devillez & Camion, l'un des fleurons sidérurgiques de la ville, productrice de quincaillerie.
C'est un passant qui a prévenu l'Institut Archéologique Luxembourgeois sur la possible mise au jour de vestiges sur le chantier du parking souterrain du futur hôtel Radisson de Bouillon. Un ensemble de murs, dont certains dotés de contreforts, déterminent quatre ou cinq pièces. L'Institut a prévenu les services de l'AWaP, qui sont descendus sur les lieux ce matin. D'après les plans, rien n'existerait ici entre le XVIIe et la fin du ,XIXe siècle. Vers 1880, l'entreprise Devillez et Camion, fondée en 1786 et spécialisée en quincaillerie, s'installe sur ce terrain en bordure de Semois.
"Elle était active durant le XXe siècle, elle a été détruite en 1980. On avait déjà réalisé des tranchées de sondages à la fin des années '90 ici, et on avait déjà observé une partie des murs qui sont derrière nous. On va relever l'ensemble et comparer avec des plans connus ou des anciennes photos ; ça fait partie de la méthode.", Sylvain FETTER, archéologue AWaP Arlon
Mais malgré cet a priori, les services de l'AWaP ont procédé à une inspection et réalisé un relevé topographique de ces murs. Deux caves sans porte pourraient avoir contenu des citernes d'acide destiné aux traitements chimiques de la quincaillerie. Devillez et Camion a cessé ses activités dans les années 80. Sa succursale Devilca à Paliseul a fermé, elle, en 2014. En construisant le futur du tourisme, les grues ont réveillé le passé industriel.
Ici, une couverture d'un catalogue Devillez et Camion datant de 1911