Politique

Au-dessus des clans, le nouveau président Jacques Devillers veut relancer le PS Luxembourg

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 Publié le jeudi 08 mai 2025 à 18:30    Province

Jacques Devillers vient de vivre son premier 1er mai en tant que président du PS Luxembourg. L'ancien secrétaire général de la Mutualité socialiste veut tirer profit de l'absence de mandat politique pour se placer "au-dessus des clans" et renouer avec la collégialité dans la prise de décision.

Il a été numéro un de la Mutualité socialiste du Luxembourg pendant dix-sept ans. Aujourd’hui pensionné, Jacques Devillers se lance dans un nouveau défi, politique, à la tête de la fédération du PS Luxembourg.

Seul candidat à la fonction, "je me suis présenté tôt. Peut-être que ça a pesé sur la réflexion de l'un ou l'autre",  Jacques Devillers n'a pas de mandat politique. L'homme y voit une opportunité "J'ai la chance de pouvoir me placer au-dessus de la mêlée, en-dehors des clans du nord et du sud. Je souhaite surtout apporter davantage de collégialité dans les prises de décisions".

Sur les récentes défaites électorales : "Le PS a beaucoup perdu dans les coalitions auxquelles il a pris part. Quand on est en majorité, il faut faire des compromis. C'est ce qu'il a valu de grosse critiques et qui a fait perdre une partie de notre électorat. Maintenant que nous sommes dans l'opposition, nous pourrons avoir un langage très clair et un positionnement à gauche".

Des résultats du 14 octobre dernier, le PS Luxembourg ne retire que quatre sièges. "Aurait-il mieux valu aller en minorité ? La question a fait débat chez nous. Il y a des avantages et des désavantages dans les deux cas, mais je ne vous cache pas qu'un des inconvénients à rester en majorité, (à trois avec Les Engagés et le MR), est un positionnement parfois difficile sur certains dossiers, en regard de celle du PS national qui lui est clairement dans l'opposition. On a eu le cas récemment avec le malaise de Stéphan (De Mul) lorsque la PS a réagit à la suppression des hôpitaux..."

Sur l'avenir de l'institution provinciale, Jacques Devillers y va aussi sans détour : "On garde les Provinces. Notre positionnement est très clair. Et je me pose la question de la capacité qu'auront les élus Engagés et MR de pouvoir infléchir les positions doctrinales de leurs partis. Ça, je demande à voir..." 


Christophe Thiry



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