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Transinne : près de 80 étudiants suivent une formation à la cybersécurité

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 Publié le mercredi 14 décembre 2022 à 13:52 - Mis à jour le mercredi 14 décembre 2022 à 14:22    Libin

Cette semaine, une septantaine d'étudiants, dont des doctorants, participent à des cours de cybersécurité au sein de l'Euro Space Center. Une formation dont l'objectif est de permettre aux entreprises et aux pouvoirs publics de protéger leurs systèmes informatiques.


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Il vous suffit de vous imprégner de la chaleur de la classe pour comprendre que les ordinateurs et les cerveaux tournent à plein régime. Près de 80 étudiants sont réunis dans le cadre de cette nouvelle formation baptisée "Cyberwal". Une formation qui sort du cursus classique dans le sens où les participants sont traditionnellement censés analyser et résoudre les problèmes. "Ici, c'est totalement différent", indique Christophe, étudiant et chercheur à l'UCLouvain. "On se met plutôt à la place de l'attaquant, on va analyser le système, voir les services qui seraient vulnérables comme une base de données, le service mail et boum ! Dès qu'on voit un service qui est vulnérable, on va s'engouffrer dans la brèche".

Cette formation reviendra une fois par an, au moins jusqu'en 2024, dans l'objectif de développer un vrai centre où les étudiants seraient encadrés par des experts en matière de cybersécurité avec, chaque année, de nouvelles thématiques. "Ici, on a sélectionné trois thématiques pour lesquelles les entreprises subissent certains désagréments", explique Axel Legay, professeur de cybersécurité à l'UCLouvain. "La première, c'est la protection des censeurs et des capteurs qu'on pourrait imaginer demain dans le métavers. La deuxième, c'est la virologie informatique et la troisième, c'est renvoyer des informations au système en vue de le faire crasher".

Galaxia, pôle d'excellence mondiale en cybersécurité ?

Dans le cadre de son plan de relance, la Wallonie a injecté plus de 8 millions d'euros pour notamment créer cette école internationale qui regroupe des étudiants d'universités belges et du Luxembourg. Il en va de la sécurité des entreprises et même de la société civile, du fait que la cybercriminalité ne cesse d'augmenter avec, in fine, un coût important. Citons, à titre d'exemple, l'attaque du système informatique de l'intercommunale Vivalia. "En Belgique, on estime que 650 entreprises ou institutions, par semaine, ont été touchées par une forme de cybercriminalité", expose le ministre wallon de la recherche et de l'innovation, Willy Borsus. "Le danger est donc important et il faut à tout prix s'en prémunir".

Pour Idelux, cette nouvelle formation permettra de créer un écosystème autour des enjeux de cybersécurité. En témoigne également la construction d'un centre de référence du groupe RHEA au sein du parc Galaxia. Autant d'initiatives qui devraient permettre de placer la Wallonie au rang de l'excellence mondiale car, selon le professeur Axel Legay, même si ça peut prêter à sourire, les Wallons sont extrêmement qualifiés en la matière (Google, Avast, etc), mais ont tendance à manquer de fierté.


Nicolas Lefèvre