Santé

Vivalia : la CSC réclame plus de transparence

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 Publié le mercredi 15 novembre 2023 à 14:07 - Mis à jour le mercredi 15 novembre 2023 à 15:02    Province

Une délégation du personnel affilié à la CSC a accueilli les administrateurs de Vivalia ce mardi soir. Le syndicat pointe un manque de transparence sur une série d'interrogations. La direction de Vivalia regrette autant la teneur des propos que l'opportunité d'une telle démarche.


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C’est un comité tout de vert vêtu, et uniquement de vert vêtu,  qui a réservé une haie d'honneur ce mardi soir aux administrateurs et directeurs de Vivalia, à qui ils ont remis un tract dans lequel ils énumèrent une série de questions auxquelles ils disent ne pas avoir reçu de réponse. "Nous demandons la relance d'un vrai dialogue social", lance Dominique Wilkin. Sur le folder, comme sur la lettre ouverte adressée précédemment aux instances de Vivalia, le secrétaire régional de la CSC Services publiques pointe le président de Vivalia, Yves Planchard, qui selon la CSC reste muet aux questionnements et inquiétudes du personnel."On avait inscrit  à l'ordre du jour de la prochaine négociation avec l'employeur la question du retrait par la Province de la prime à l'engagement de 7000 euros uniquement pour le personnel infirmières de la Clairière, alors que partout ailleurs la prime est maintenue. Le président l'a retirée unilatéralement". Le syndicat s’interroge aussi sur la destination des 900.000 euros de dons reçus durant le Covid, ou sur la prolongation des chèques repas au-delà du 31 décembre.

Ceux qui espéraient échanger de vive voix avec le président de Vivalia sont restés sur leur faim. Tout au plus auront-ils eu l'occasion d'apostropher quelques administrateurs. "Je vous demande de bien vous rappeler que les hôpitaux luxembourgeois  sont publics, fonctionnent avec de l'argent public et donc, grâce aux revenus des citoyens de la province. Gardez cela à l'esprit",  soutient Dominique Gillard, "mais je partage votre avis : quand on pause des questions, on a le droit d'obtenir des réponses", ajoute l'administrateur MR de Vivalia, dont le parti s'est plus d'une fois heurté au manque de transparence de la majorité Engagés-PS. 

Nous avons sollicité une réaction de la part du président Yves Planchard, elle est venue du directeur général Pascal Mertens, visiblement irrité par la teneur du discours syndical. "Je ne comprends pas que l'on puisse s'attaquer de la sorte au président qui est homme de dialogue. Lui comme moi, nous avons nos lignes téléphoniques ouvertes en permanence. Nous rencontrons les organisations syndicales tous les quinze jours, dans une ambiance constructive. Ils posent des questions, auxquelles nous répondons, parfois de manière insatisfaisante, semble-t-il. Dont acte."

Le directeur général insiste en revanche sur les efforts consentis pour améliorer la pénurie de personnel infirmier sur les sites hospitaliers : "Le mois dernier, j'ai accueilli personnellement les nouveaux 68 infirmiers et aides soignants de Vivalia. Jamais nous n'avions recruté autant. La situation n'est pas encore excellente, mais nous sommes sur le bon chemin", se réjouit Pascal Mertens, avant de tacler l'action de la CSC : "je ne suis pas sûr que ce genre d'initiative contribue à améliorer la situation".


Christophe Thiry