Publié le jeudi 05 mai 2022 à 10:05 - Mis à jour le jeudi 05 mai 2022 à 10:45 Houffalize
Houffalize se lance dans une nouvelle expérience : l’écopâturage. Déjà pratiqué à Vielsalm, la commune a fait venir une quinzaine de chèvres sur des terrains difficiles d’accès, et donc difficile à entretenir.
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Elles ont débarqué lundi matin sur leur nouveau lieu de vie, un des versants abruptes qui s'ouvre sur Houffalize en arrivant de Bastogne. A peine sorties de leur bétaillère, les quinze chèvres de Stijn Vandyck, éleveur à Vielsalm, n'ont pas tardé à goûter aux jeunes pousses et rejets printaniers : "Après avoir passé l'hiver dans la bergerie, elles sont contentes d'être dehors."
Dehors, elles y vivront quelques mois, jusqu’à début ou fin octobre selon la météo, en parfaite autonomie. "Elles vont se nourrir de ronces, d'arbustes, de rejets d'arbres. Elles ont aussi une source d'eau à disposition. Tout va bien se passer", assure l'éleveur.
Des chèvres pour remplacer des entretiens mécaniques
Les jeunes pousses vertes ne devraient pas y résister. Et c’est bien là l’objectif visé par la commune de Houffalize, en quête d’une solution naturelle pour éviter de se faire à nouveau submerger par la végétation, sur cet hectare de terrain escarpé. "En 2017, nous avions créé une ouverture paysagère pour dégager la vue sur les deux entrées de Houffalize, l'une sur la rue de Bastogne et l'autre sur la rue de Libramont. Ça s'était fait avec des engins mécaniques et ça avait coûté 43.000€ à la commune", rappelle l'échevin Philippe Cara.Cinq ans plus tard, la végétation commence à reprendre ses droits, et pour éviter une nouvelle intervention du même type, Houffalize s'est tournée vers l'écopâturage. "En plus de l'aspect écologique il y a une plus-value touristique et économique". Mis à part l’investissement de 12.000€ pour la pose des clôtures, il en coûtera à la commune six euros par mois par tête.