Vous avez peut-être des plantes envahissantes dans votre mare ou votre étang. Actuellement, les Contrats de rivière mènent une campagne d'inventaires à l'échelle wallonne pour répertorier les espèces invasives. En cas de doute, mieux vaut les contacter.

Chargé de projet au Contrat Rivière Ourthe, Xavier Vicca s'occupe des espèces invasives. Muni de son matériel, il sillonne actuellement les cours d'eau, mares et étangs pour repérer les espèces exotiques envahissantes.

"Il existe une trentaine d'espèces sur la liste rouge européenne. On essaie de les repérer. Heureusement, elles ne sont pas toutes présentes dans le bassin" explique Xavier Vicca

 Actuellement, Xavier se focalise sur les plantes aquatiques, comme l'élodée de Nuttal exportée d'Amérique du Nord pour ses qualités oxygénantes mais le problème comme souvent les espèces exotiques envahissantes, n'ont pas de prédateur chez nous et se développent donc énormément. Finalement, elles génèrent plus de problèmes que de solutions. L'étang va être envahi et va perdre en oxygène et s'eutrophiser. S'il n'y a plus d'oxygène, toute la vie disparaît si ce n'est la plante aquatique envahissante.

Dès qu'une espèce exotique envahissante est repérée, elle est renseignée dans une base de données que le Service Public de Wallonie analysera pour agir dès l'an prochain dans des zones prioritaires. Mares et étangs sont souvent privés, il est donc important que les particuliers s'intéressent à la problématique. 

"Si votre étang est envahi par une plante, le premier réflexe est d'aller voir sur le site biodiversite.wallonie.be pour vérifier si c'est une plante exotique envahissante. Et si c'est le cas, contactez le contrat rivière de votre région! Comme on ne peut pas transporter d'espèces exotiques envahissantes, prenez-la en photo!" conseille Xavier Vicca, chargé de projet au Contrat rivière Ourthe.

Dans ce ru à sec, c'est une autre plante envahissante qui a poussé. "C'est la Pétasite du Japon qui pousse dans les ruisseaux, mais plutôt sur les bords de rive ou dans les petits ruisseaux. Contrairement à notre Pétasite indigène, celle du japon est envahissante et on peut la reconnaître à ses bords de feuilles plus réguliers et sa grande feuille en forme de rein" précise Xavier Vicca.

Certaines invasives sont plantées par ignorance. Mieux vaut se renseigner avant d'intégrer de nouvelles plantes exotiques dans votre propriété. Et si vous souhaitez vous en débarrasser, informez-vous également car certaines interventions peuvent conduire à les dynamiser plutôt qu'à les éliminer!

Christelle Collin