Pour ses cinq ans, Nassonia franchit une étape et la fondation Pairi Daiza, co-gestionnaire du projet avec le DNF, se dote d'une structure propre qui va prendre la relève d'écofirst, la coopérative de Gérard Jadoul et consorts, qui compte bien rester un partenaire privilégié du projet.

 Nassonia a cinq ans ! Et cette structure unique, ce partenariat public-privé va maintenant voler de ses propres ailes. La coopérative écofirst se retire de la gestion journalière et la fondation Pairi Daiza, partenaire du DNF, se dote de sa propre structure, à commencer par un directeur, Antoine Lebrun, ex-ceo du WWF-Belgique.

La forêt a longtemps été considérée comme une simple unité de production économique et une réserve de gibier, au mépris de sa diversité. Face aux menaces que fait peser le réchauffement climatique sur la double mono-culture hêtre / épicéa, il faut rendre au milieu forestier sa résilience.

Le territoire de Nassonia bénéficie d’une gestion qui était déjà en partie domaniale. Cet espace devient un véritable laboratoire.

A titre d’exemples, sur les cinq dernières années, 89 mares ont été creusées, 40.000 plants de haies et lisières replantés, 54 ha de fond de vallée ont été restaurés et 9 ha de résineux ont été convertis en boulaies-chênaies. Enfin, la réserve naturelle du Rouge Poncé, célèbre pour sa flore subboréale, vient de voir sa surface doublée par des fonds de vallées. Là, l’intervention humaine se limitera dorénavant à assurer la sécurité.

Le WWF investit un million et demi dans cette étude menée par Nassonia qui doit permettre des connexions entre grands territoires assurant une mixité génétique des animaux sauvages. La nature devrait en bénéficier et le public est invité, dans le respect le plus strict, à se réapproprier cet environnement. A cet effet, un observatoire construit en douglas du massif, sciés sur place, vient d’être bâti en bordure du village de Mochamps.