Mobilité

Élections : les revendications de la CSC pour la mobilité en Luxembourg

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 Publié le vendredi 22 mars 2024 à 18:17 - Mis à jour le vendredi 22 mars 2024 à 18:58    Province

La CSC a présenté ce vendredi 22 mars un plan de revendications sur la mobilité en Luxembourg. Un travail mené avec ses affiliés qui sera envoyé aux représentants politiques en vue des différents scrutins de 2024.


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 À l'approche des élections, la CSC a décidé d'interpeller le politique sur la problématique de la mobilité en Luxembourg et plus particulièrement à travers l'expérience de ses affiliés. Qu'ils soient travailleurs, en recherche d'emploi, retraités, ils ont été sollicités pour dresser un plan de revendications.

Ce n'est pas une surprise, le constat n'a guère évolué au cours de ces dernières années. La ruralité reste un endroit où se passer d'une voiture est difficile. L'enjeu climatique pousse pourtant vers une utilisation accrue des transports en commun. Force est de constater que l'offre de transport de personnes, par train ou bus, reste insuffisante, particulièrement en zone rurale.

"Quand on sait que pour certains travailleurs, cela peut prendre deux heures en transport en commun pour se rendre au lieu de travail alors qu'en voiture cela prendrait moins de 45 minutes, c'est compliqué d'inciter à prendre les transports publics. Un des gros problèmes, dans plusieurs zones de notre province, on a un bus le matin, un bus le soir et entre les deux rien du tout" pointe Yannick Vincent secrétaire fédéral de la CSC Luxembourg.

 La CSC ne dépeint pas tout en noir et admet certaines avancées notamment au niveau de la mobilité douce, mais l'extension et l'entretien du réseau cyclable est encore insuffisant. L'offre vélo/train mériterait également d'être boostée avec la création de parkings sécurisés.

Le train qui n'est pas exempt de critiques, notamment en vue des modifications tarifaires prévues en 2025 et qui risquent, à nouveau, de pénaliser le Luxembourg. La CSC, elle, revendique une gratuité partielle (pour les demandeurs emploi, étudiants ou personnes précarisées) ou totale à l'image du Grand-Duché. Elle met aussi en avant des solutions plus pragmatiques ou moins coûteuses. Comme une meilleure synchronisation entre les horaires de bus et de train

Un Luxembourg mobilisé pour la mobilité

" Avoir une synchronisation, cela me semble primordial. Mais il faudrait aussi une synchronisation au niveau politique avec les acteurs de la mobilité" explique Pierre Conrotte, permanent interprofessionnel de la CSC. Il est rejoint sur cette mobilisation luxembourgeoise par Yannick Vincent qui plaide pour le retour d'un lieu d'échanges, un conseil de développement "qui malheureusement n'existe plus".

La CSC a beaucoup d'idées dans ses cartons et ne demande qu'à les partager. Elle constate également que si certaines évolutions comme le télétravail peuvent résoudre partiellement les difficultés liées à la mobilité, un changement de mentalité est également nécessaire (notamment concernant le covoiturage et la mobilité douce). Elle portera ses revendications auprès des candidats aux futures élections en vue de défendre une mobilité cohérente, adaptée à la ruralité et sociale. 


Frédéric Feller