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Le Te Deum célébré à l'ancien palais de justice d'Arlon

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 Publié le vendredi 21 juillet 2023 à 15:23 - Mis à jour le vendredi 21 juillet 2023 à 15:49    Arlon - Province

Fête nationale oblige, le gratin luxembourgeois s'est réuni ce matin à Arlon afin de célébrer le Te Deum. Depuis plusieurs années, toutes les religions et convictions sont rassemblées dans un même lieu à l'occasion de cette cérémonie. Cette fois, elle se déroulait au sein de l'ancien palais de justice.


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L'ancien palais de justice d'Arlon, un endroit neutre où le culturel côtoie aujourd'hui le cultuel. Chrétiens, juifs, musulmans et laïcs se sont réunis pour rappeler que l'union fait la force. "C'est fondamental, pas seulement de le savoir, mais aussi de le partager", explique André Cools, pasteur de l'église évangélique. "Il ne faut pas rester bloqué dans ses idées, mais communiquer, aller vers l'autre en gardant bien ses habitudes. Il ne faut pas tout effacer non plus".

L'union fait la force, mais le désunion fait la faiblesse a-t-on également rappelé ce matin. Dans une société profondément divisée, la devise belge peut paraître légèrement surannée. À Arlon, où les différentes religions vivent en harmonie, on explique que rassembler est un travail de tous les jours. "Que ce soit avec les écoles, la communauté ou même dans les prisons, on essaye de drainer et que la fraternité règne", ajoute Adil Sebbata, imam de la mosquée d'Arlon. 

À l'heure des critiques à tout va et du désengagement, le gouverneur de la province de Luxembourg appelle également à l'union avec en ligne de mire les élections de 2024. "Il va falloir que la démocratie tienne bon par rapport à l'extrémisme", détaille Olivier Schmitz. "Et au niveau local, j'ai aussi voulu souligner l'engagement de celles et ceux qui mettent en avant la chose commune et de ne pas céder nécessairement au découragement ambiant parce que la violence est présente aussi à l'égard des élus locaux, et il nous faut des élus volontaires en 2024".

Des élus et citoyens confrontés à de multiples crises sur une courte période. Crises qui ont accru la radicalité des opinions, qui se traduira sans doute dans les urnes. De cette réalité se dégage un triste constat : la démocratie est fragile et la Belgique d'autant plus. Tous appellent ici à les préserver.


Nicolas Lefèvre