Publié le mercredi 07 fevrier 2024 à 12:12 - Mis à jour le mercredi 07 fevrier 2024 à 14:14 Florenville
C'est une annonce qui n'est pas passée inaperçue lors de la cérémonie des vœux communaux : les maisons de repos de Florenville sont en passe d'être reprises par Vivalia. La commune espère que le transfert aura lieu le 1er juillet, mais les négociations sont toujours en cours.
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La commune de Florenville va-t-elle enfin se tirer une fameuse épine du pied ? Les deux maisons de repos gérées par le CPAS, la Concille et le home Saint Jean-Baptiste, devraient rentrer dans le giron de Vivalia. Un transfert qui, dans les prochaines années, permettrait de soulager les finances. "Sur un budget de 11 millions d'euros, on a une dotation communale vers le CPAS qui est passée à 2,5 millions donc presque 25%. Ce qui est énorme !", explique la bourgmestre Caroline Godfrin.
Un déménagement prévu vers le home Saint Jean-Baptiste
Il y a sept ans déjà, l'ancienne majorité avait annoncé un projet de reconstruction de la Concille. Le temps passant, et malgré une promesse de subside de 7 millions d'euros, le coût des travaux s'est envolé. "Il y a un certain nombre de chambres de la Concille qui ne sont plus aux normes, c'est pour ça qu'un projet avait été établi pour reconstruire une nouvelle maison de repos juste à côté de l'ancienne", poursuit la bourgmestre. "Il s'avère que les coûts se sont enflammés : 16 millions d'euros au départ à 24 aujourd'hui donc ce n'est plus faisable".
La Concille contient 80 lits, tout comme le home Saint Jean-Baptiste de Villers-devant-Orval. Si les deux maisons de repos sont bien reprises par Vivalia, l'intercommunale prévoit d'étendre le home de Villers en récupérant une partie du subside régional promis autrefois, soit 5,5 millions d'euros. "Cela va nous servir à la construction d'annexes sur la maison de l'Ambra à Sainte-Ode et sur le home Saint Jean-Baptiste", explique Olivier Binet, directeur général adjoint de Vivalia en charge du pôle extrahospitalier. "Donc concrètement, les 80 lits de la Concille vont être divisés à peu près en deux parties égales".
Pas de licenciement
Le personnel de la Concille, que nous avons rencontré, se dit toujours dans l'expectative, regrettant le manque d'informations concernant la reprise. Aucun élément concret ne lui a été donné, mais "parce que rien n'a encore été validé", répond Dorian Simon, le président du CPAS. En l'état, il n'y a pas matière à s'inquiéter car Vivalia garantit le maintien de l'emploi. "Vivalia garantit, au terme d'une reprise, l'entièreté des avantages acquis par notre personnel, ce qui permet d'avoir des discussions plus apaisées. C'était une de nos conditions premières dans le cadre de la négociation : assurer l'emploi, les avantages et une offre d'accueil".
Une offre d'accueil qui serait donc portée à 120 lits minimum dans plus ou moins cinq ans. En attendant, même si la reprise est bien effective au 1er juillet 2024, c'est le CPAS de Florenville qui devra encore supporter le déficit engendré par les deux homes. L'impact est tel qu'il a d'ailleurs été décidé début février d'indexer les frais d'hébergement de 200 euros par mois.
