"Stop béton, maintenant!", c'est le slogan du réseau "Occupons le terrain" regroupant différents collectifs en Région wallonne et à Bruxelles. A l'occasion de la journée mondiale de la biodiversité, une action symbolique s'est déroulée ce mercredi soir sur le zoning de Léglise.
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Du 16 au 26 mai, le réseau "Occupons le terrain" réalise une campagne pour dénoncer l'artificialisation des sols et l'étalement urbain et pour exiger un stop béton rapide et radical des autorités. Ce mercredi, une vingtaine de personnes issus de 5 à 6 collectifs de la province de Luxembourg se sont rassemblées à Léglise durant une petite heure. Vu le peu de participants et l'endroit, l'action d'Occupons le terrain était symbolique ce mercredi soir sur le zoning de Léglise, un zoning aménagé par Idelux mais loin d'être complet comme bien d'autres en province de Luxembourg.
"On ne vise pas le zoning de Léglise en particulier", relève Véronique Huens, qui coordonne le réseau "Occupons le terrain" en province de Luxembourg. "Cela aurait pu être n'importe quel zoning car on veut dénoncer la politique d'aménagement du territoire actuelle en Région Wallonne et particulièrement en province de Luxembourg."
"Chaque année, les zonings grignotent des terres agricoles qui sont nourricières" rapporte Véronique Huens, qui coordonne le réseau "Occupons le terrain" en province de Luxembourg.
Une action en Luxembourg pour la journée mondiale de la biodiversité
Cette action s'est déroulée à l'occasion de la journée mondiale de la biodiversité. Ces membres de 5-6 collectifs de la province ont voulu dénoncer la multiplication de projets qui derrière l'argument économique, dégradent la biodiversité et les conditions de vie de la population. "La biodiversité est déjà très fragilisée même en province de Luxembourg. On coupe des couloirs pour les animaux, on bétonne des endroits remplis d'insectes. Ce béton nuit à la biodiversité donc c'était symbolique de faire cette action aujourd'hui, d'où la présence de moutons, de poules et de ruches. Nous avons aussi mis des masques d'animaux pour symboliser cette biodiversité en danger" poursuit Véronique Huens.
Cette action s'inscrit dans une campagne plus large. Occupons le terrain, c'est une cinquantaine de collectifs qui se mobilisent au niveau francophone. "On arrive parfois à bloquer un projet ou l'autre, puis un autre se crée à un autre endroit, donc c'est un peu une lutte sans fin" explique Jessica Degrange, membre de la coordination régionale d'Occupons le terrain.
"On veut vraiment protéger durablement les espaces verts et les terres agricoles de toute bétonisation" Jessica Degrange, membre de la coordination régionale d'Occupons le terrain.
Evidemment le timing n'est pas choisi au hasard. Occupons le terrain se mobilise en pleine campagne électorale pour que ce point soit mis à l'ordre du jour de la prochaine législature. "Pour le moment, les avancements sont timides au niveau du schéma territorial et du nouveau code. Ce n'est pas suffisant, ni assez ambitieux ni assez rapide. On ne doit pas attendre 2050 pour stopper le béton comme le prévoit la Région wallonne", précise Jessica Degrange, membre de la coordination régionale d'Occupons le terrain.
Leurs revendications veulent concilier 4 objectifs: la préservation de l'environnement et des terres agricoles, des logements abordables et de qualité et l'implication des citoyens en amont des différentes étapes en matière d'aménagement du territoire. La campagne "Stop béton maintenant", c'est aussi sensibiliser les autorités à privilégier les friches industrielles ou commerciales ainsi que les bâtiments vides pour les nouveaux projets à la place de construire sur des espaces verts.