Environnement

Pollution de la Mellier : des poissons pêchés pour être analysés

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 Publié le jeudi 07 mars 2024 à 16:45 - Mis à jour le jeudi 07 mars 2024 à 17:02    Habay

Suite à la pollution de la Mellier, les PCB ont-ils contaminé la faune des rivières ? C'est ce que cherche à savoir la Région wallonne qui a lancé des analyses de poissons de la Mellier, de la Rulles et d'une partie de la Semois ce jeudi 7 mars.


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Nouvelle étape dans l'évaluation des conséquences de la pollution de la Mellier survenue début février. Ce jeudi matin, des pêches électriques ont été organisées dans trois cours d'eau. La Mellier, la Rulles et une partie de la Semois ont été sondées pour pouvoir analyser en profondeur l'impact de la pollution au PCB qui est survenue dans la Mellier le mois dernier. Bien que des analyses des eaux aient déjà été effectuées, étudier les chairs des poissons est primordial, comme l'explique Thierry Demol, biologiste au Demna :

"Certaines substances ne se mesurent pas facilement dans l'eau, ou se mesurent en très faibles quantités. Certains organismes vivants ont tendance à les accumuler. On est là pour capturer un nombre limité de poissons."

Parmi les espèces ciblées, il y aura quelques truites qui seront analysées puisque, à terme, elles pourraient être pêchées et consommées. Pour comprendre l'état général de la rivière, des chevesnes seront prélevées, tout comme des loches ou des goujons. Les chabots, quant à eux, sont évités vu leur caractère protégé par Natura 2000. Des crustacés seront également analysés car ils assimilent plus vite les substances, et sont à la base de la chaine alimentaire.

"Les mollusques sont mangés par les poissons qui vont accumuler plus fort les substances, d'où l'intérêt de capturer tant des mollusques que des poissons. On ne s'attend pas à déjà mesurer des choses vraiment inquiétantes chez les poissons, mais, pour les crustacés, s'il y avait vraiment eu beaucoup de polluants, on pourrait éventuellement le déceler. Un suivi sera effectué par le SPW pour voir l'évolution."

Un travail de surveillance en collaboration entre le DEMNA, l'ISSEP et le service de la pêche qui va donc s'étaler sur les prochains mois, mais qui existe déjà par ailleurs. Ces études antérieures serviront de comparatif pour les résultats qui suivront. Résultats qui ne devraient pas être divulgués puisque l'enquête est en cours, bien qu'ils soient pourtant attendus, vu l'incertitude qui règne actuellement autour de ce dossier.


Nicolas Dabe





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