Deux semaines après l'acte de vandalisme qui a conduit au déversement de milliers de litres d'huiles contaminées aux PCB, la pollution continue de se répandre dans la Mellier.
Pêcheurs et naturalistes de Marbehan mettent en doute l'efficacité des barrages.

Ce sont des pêcheurs et naturalistes,  inquiets et mécontents, qui nous ont contactés ce jeudi en fin de journée.
Inquiets quant à l’ampleur de pollution -les premiers résultats d’analyses se font toujours attendre- et mécontents de constater, impuissants, les limites des trois barrages flottants censés protéger la Mellier de la contamination aux PCB

"De nouveau, les huiles passent outre des barrages flottants.
Je pensais que la pollution était bloquée au niveau du ruisseau en aval, mais pas du tout.
La pollution n'est pas maitrisée"
Albert Picard, secrétaire de la société de pêche de Marbehan.

 Bien apparentes, des auréoles bleutées continuent de flotter ça et là le long des berges, au-delà du périmètre circonscrit. Conséquences des pluies diluviennes en ce jour de tempête ? Ou en raison du mode opératoire choisi par la société de dépollution ETPH, mandatée par Infrabel ?
Ces pêcheurs s’interrogent, eux qui ont encore bien en mémoire la gestion d’une autre pollution d’envergure, ici même en 1997.

"A l'époque ils avait monté un barrage total du ruisseau, et installé des tuyaux en col de signe, de telle manière que le ruisseau ne débordait jamais et que le mazout était retenu en amont dans le canal", se souvient Albert Picard.

Le bassin d'orage d'Infrabel était-il encore étanche ?

Hors camera certain remettent aussi en  cause  l’étanchéité du bassin d’orage implanté à la sortie de la station Infrabel.

Mais à voir comme les drains et le ruisseaux continuent  à déverser le liquide huileux, on se dit qu’il faudra encore du temps, des efforts et des moyens pour venir à bout de cette pollution.
En démasquer les auteurs,  et pointer les responsabilités.

Christophe Thiry