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Avec ou sans aide, mais se défaire du tabagisme

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 Publié le lundi 15 mai 2023 à 17:06 - Mis à jour le lundi 15 mai 2023 à 17:35    Marche-en-Famenne - Province

D’ici au 31 mai, journée mondiale sans tabac, plusieurs actions sont menées pour sensibiliser aux méfaits du tabagisme et aider les fumeurs à se défaire de leur addiction. Ce lundi, à l'invitation de la ville de Marche-en-Famenne, deux associations ont proposé des tests de mesure de CO.


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Une bonne inspiration. Puis un long souffle dans un petit appareil de type "éthylotest". En quelques secondes, le résultat est sans appel : 37 ! Soit un taux de monoxyde de carbone équivalent à 37 cigarettes par jour. "C'est assez interpellant", reconnait Sabine Collin, qui était juste venue faire un tour au marché du lundi et s'est arrêtée au stand de sensibilisation. "Je sais que je fume beaucoup, mais là..."

Un  test pulmonaire plutôt marquant, suivi d’un quiz olfactif un peu plus ludique… A l’invitation de la ville de Marche en-Famenne, les deux associations de préventions contre le tabagisme, FARES et SEPT, tentent de marquer les esprits pour amener les addicts au tabac à déposer le paquet.

"Ce n'est pas facile, car la cigarette conduit à une double dépendance. Physique, par la nicotine, dont on peut se débarrasser via des patches. Et psychologique, par les habitudes. Là, il est intéressant de se demander en quoi la cigarette apporte un sentiment de réconfort et par quoi on pourrait la remplacer", indique Céline Corman, tabacologue au Service d'études et de prévention en tabagisme. 

Du monoxyde qui obstrue les poumons et épaissit le sang, à la nicotine qui rétrécit les artères, les nombreux effets néfastes sont connus. Sans compter les autres types de consommations, aux électroniques, au cannabis, aux chichas, pour certains même plus nocifs et addictifs encore. Alors quand après 50 ans à tirer sur la cigarette,  on arrive à s’en sortir… " C'est génial !" s'exclame Danièle Jonet. "Je suis tellement fière. J'ai retrouvé le souffle et l'odorat".

Il n’est cependant pas aisé de s’en sortir tout seul, il est possible de faire appel à des professionnels formés en tabacologie. Même si à ce niveau là aussi, la province de Luxembourg en manque cruellement. "Il faut parfois faire 50km pour consulter un tabacologue. Or on sait que la motivation est un facteur essentiel pour réussir et que la distance peut être un obstacle", regrette Bérangère Janssen, tabacologue au Fonds des Affections Respiratoires, qui en appelle aux généralistes, aux infirmiers, kinés, et psychologues pour renforcer le réseau luxembourgeois.


Christophe Thiry