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Arlon : émotion après l'abattage des arbres de la place Léopold

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 Publié le mardi 01 juin 2021 à 15:36 - Mis à jour le mercredi 02 juin 2021 à 15:32    Arlon


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"La journée avait pourtant bien commencé", "Le vivant ne vous remercie pas", "La mise à mort de ce qu'il restait du parc", voilà en substance ce que l'on peut lire sur les réseaux sociaux suite à l'abattage des arbres de la place Léopold dans le cadre du chantier de construction d'un parking souterrain et de réaménagement du parc.

A Arlon, où le slogan "stop au béton" revient fréquemment lorsqu'il s'agit de débattre de projets de construction, certains considèrent que cet abattage, qui fait suite au déboisement de l'ancienne sablière de Schoppach, est une nouvelle attaque contre l'environnement.

"Est-ce qu'on réalise vraiment ce qu'on est en train de faire ?" écrit un citoyen sur la page facebook "S.O.S Arbres Place Léopold Arlon". "Comment ces travaux d'aménagement (ndlr : le parking de la place léopold) peuvent-ils améliorer notre qualité de vie si on ne pense pas d'abord à préserver l'existant et à l'intégrer dans le nouveau projet ? Est-ce qu'on va devoir se contenter du bambou et des mini-conifères comme sur la nouvelle place devant l'Hôtel de ville ?

Parmi les Arlonais qui s'émeuvent de cet abattage, la conseillère Ecolo+, Géraldine Frognet et le conseiller de la liste "Pour vouS", Jean-Marie Triffaux. Le bourgmestre, Vincent Magnus, réplique : "Je m’étonne tout de même de lire certains commentaires d'un conseiller de l'opposition, Jean-Marie Triffaux, ancien membre de la majorité qui s’offusque, alors qu'il a toujours soutenu le projet et que son groupe a voté le cahier des charges. Il a même eu cette phrase mémorable le jour où il a demandé au conseil d’augmenter le nombre de places de parking et le nombre d’étages : "Tant qu'on peut y aller, il faut y aller" avait-il dit. Ce à quoi Ecolo avait répondu "n'avez-vous pas peur de toucher le fond ?""

En parlant du fond, cet abattage était-il indispensable ? "Je comprends que les habitants puissent être touchés, mais nous avons promis de replanter des arbres et qu'au final, il y en aurait beaucoup plus. On a engagé un spécialiste, David Lempereur, qui va nous aider à replanter ce qu’il faut où il faut. Et demain il y aura des arbres là où il n’y en a pas aujourd’hui".

Contacté par nos soins, l'architecte du projet, Jacques Davin explique en effet que "C'est un moment triste mais on va replanter beaucoup plus, au final ça profitera aux générations futures".

Mais pourquoi ne pas avoir déplacé les arbres pour les replanter ensuite ?

"Pour le cerisier du japon la question a été posée à notre partenaire paysagiste qui a estimé, vu l'envergure de l'arbre, que le replanter était impossible. Concernant les platanes, au moment de la rénovation du parc dans les années 60, on les a plantés beaucoup trop près et ils n'ont jamais pris d'envergure. On en a coupé un sur deux en espérant qu'ils prennent plus d'essor".

L'architecte est néanmoins bien conscient que ses explications ne convaincront pas ses détracteurs dont la plupart connaissent ses arguments depuis un certain temps.

Une chose est sûre, à Arlon, où le passage des zadistes a marqué les esprits, toute problématique environnementale fait directement l'objet de tensions. Tantôt disproportionnées, tantôt justifiées.

N. Lefèvre - Chr. Thiry - Fr. Feller





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