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Refus d’extension : "les Carrières du Fond des Vaulx savaient", selon le bourgmestre

Refus d’extension : "les Carrières du Fond des Vaulx savaient", selon le bourgmestre
 Publié le vendredi 17 novembre 2023 à 12:23 - Mis à jour le vendredi 17 novembre 2023 à 12:34    Wellin

Les responsables des Carrières du Fond des Vaulx n’ont pas caché leur étonnement à la décision “brutale” de la commune de Wellin de ne pas vendre les hectares de forêt sollicités en vue d’une extension.
Faux”, répond le bourgmestre, “ils savaient depuis des mois que nous ne vendrions pas”


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"C'est la surprise totale. Personne à la commune ne nous a informés de leur décision", regrettait le directeur Laurent Grell au lendemain de la décision du conseil communal de Wellin de ne pas vendre ses terrains en vue d’une extension. 

La teneur de la réaction a fait réagir le bourgmestre Benoît Closson : “Cela fait des mois que la direction devait sentir que le vent tournait. En juin dernier encore, lors d’une réunion de groupe de travail, j’avais fait part de notre désenchantement sur ce projet d’extension. Nous l’avons redit en septembre dernier lors de la présentation au conseil communal. Affirmer maintenant que nous ne les avons pas prévenus est erroné”, insiste le bourgmestre. 

La surprise, car surprise il y a, tiendrait-elle davantage dans le changement d’attitude de la majorité ?
Je reconnais que nous soutenions à fond ce projet d’extension quand il est arrivé sur la table. Mais les réunions successives, avec la CCATM puis les échanges que nous avons eu avec le DNF local, nous ont convaincus du contraire”. 

Le direction des Carrières, rejointe sur ce point par la minorité sans pour autant prendre parti, regrette aussi que le collège n’ait pas donné l’occasion de pousser les études environnementales.
Un accord de vente à ce stade ne voulait pas dire extension automatique. Il ne dispensait pas l’entreprise de l’obligation de passer par une étude d'incidences, “qui, elle, aurait objectivé les impacts et compensations mises sur la table”, soutient l’entrepreneur.
Rien ne les empêche de demander de nouvelles études, ni d’explorer de nouvelles zones”, soutient le bourgmestre, avant de rappeler : “ce n’est pas le principe d’une extension qui nous pose question, nous les soutiendrons dans leurs démarches ou dans le cadre d’une reconversion du site actuel. Mais nous ne voulons pas voir disparaître ces quelques hectares de forêt, les derniers qui ne sont pas en monoculture sur Wellin. Elle n’a pas grande valeur économique certes, mais il s’agit d’une forêt sauvage, résiliente, qui joue un rôle au niveau du climat local”.  

Enfin Benoît Closson juge pour le moins exagéré l’argument de l’importation des granulats par bateau depuis la Norvège, (les propriétaires détiennent des carrières dans le nord de l’Europe, ndlr) : “de la communication…”.  “Il y a bien d’autres carrières en Wallonie”, oppose le bourgmestre.

Et à la question du maintien des ressources locales, face à la dépendance aux importations ? “Je suis bourgmestre de Wellin. Si le gouvernement wallon estime vital de maintenir les ressources locales, c’est à lui de prendre ses responsabilités”, ponctue le bourgmestre... qui n’est pas sans savoir que le secteur carrier est reconnu comme secteur d’intérêt public. Et qu’à ce titre, il lui est possible de jouer une carte qui s’imposerait à la commune : celle de l’expropriation.


Christophe Thiry