Les mesures annoncées hier soir ont un impact sur l’ensemble de l’activité économique.

Du côté des grandes entreprises de la province, on s’adapte également.

Les usines continuent à tourner.

Chez Spanolux, à Vielsalm, on se demande cependant combien de temps l’usine pourra rester ouverte si la situation se poursuit. Etant donné la fermeture de nombreux clients, en France notamment (par exemple les magasins du groupe Leroy-Merlin), les commandes et livraisons sont en chute libre. Dans les entrepôts, il y a beaucoup de stock en attente. L’entreprise vit donc au jour le jour. Le personnel, de son côté, respecte les consignes de sécurité. Les travailleurs se tiennent à distance les uns des autres. Le télétravail a été organisé pour une partie du personnel administratif. Des bureaux provisoires ont été aménagés au sein de l’usine pour permettre aux employés présents de travailler à distance les uns des autres.

A Libramont, l’heure n’est pas à la communication pour l’usine du groupe L’Oréal. On s’organise pour respecter les consignes, mais l’usine tourne. On reste en contact permanent avec le siège, à Paris.

En face l’usine de la Laiterie des Ardennes tourne à plein régime. Vu la ruée sur les denrées alimentaires, dans les magasins d’alimentation, la demande de briques de lait est importante. Le personnel administratif pratique le télétravail. Dans l’usine, les travailleurs respectent les distances de sécurité, les postes de travail sont régulièrement nettoyés. Les camionneurs qui effectuent les collectes se montrent également prudents.

Dans le sud, chez Jindal Films à Latour (Virton), le travail continue. Les travailleurs dont la présence est requise dans l’usine appliquent les mesures de « social distancing ». Les réunions sont supprimées, sauf les réunions urgentes au cours desquelles les participants maintiennent une distance entre eux. Certains employés sont en télétravail complet, d’autres travaillent en partie en télétravail et en partie au sein de l’usine. Un comité de crise se réunit tous les jours à 11 heures et à 14 heures, des contacts ont lieu entre les différents sites européens du groupe.

Chez Ampacet, à Messancy, où travaillent de nombreux Français, on constate, depuis lundi, un taux d’absentéisme important. Environ 10 % du personnel est sous certificat. Le nombre d’absents a encore augmenté depuis l’annonce d’hier soir. Mais l’usine tourne également dans le respect des mesures d’éloignement et d’hygiène. Une partie croissante du personnel, pour les tâches qui le permettent, est en télétravail.

O. Orianne