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Carnaval de Florenville : les fleurs en papier reconnues comme patrimoine immatériel

Carnaval de Florenville : les fleurs en papier reconnues comme patrimoine immatériel
 Publié le lundi 25 juillet 2022 à 16:15 - Mis à jour le lundi 25 juillet 2022 à 16:32    Florenville

Les centaines de milliers de fleurs en papier crépons ont forgé la renommée du carnaval de Florenville. Elles viennent d’être reconnues comme patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, au terme d’un long processus et d’une candidature défendue par l’ADL locale.


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Yes ! Enfin !” C’est un président de carnaval tout heureux qui nous confirme la nouvelle : la tradition carnavalesque florenvilloise fait désormais partie de la liste relativement restreinte des chefs-d'œuvres au patrimoine  immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Aux côtés des vénérables Ommegang de Bruxelles, Ducasse de Ath, Doudou de Mons, Carnavals de Binche et de Malmedy, et… de la non moins célèbre Fête de Saint-Mard reconnue l’an dernier, figure désormais “La Tradition du Corso Fleuri en papier crépon de Florenville”.

C’est une belle récompense pour tous les bénévoles, toutes ces “petites” mains qui chaque année réalisent ces milliers de fleurs en papier crépon qui ornent les chars du carnaval”, se réjouit David Lavigne. Un belle satisfaction aussi pour l’Agence de Développement Local qui depuis près de quatre ans porte la candidature… “Ce ne fût pas une mince affaire", reconnaît Sandra Lavigne, agente à l’ADL. “Il nous a fallu plonger dans les archives de l’Etat à Arlon, retrouver des articles de presse, des photos, tout document permettant de prouver l’histoire et la tradition des fleurs ancrée à Florenville”. Si aujourd’hui l’esthétisme de ces fleurs de papier est lié à la cavalcade, son savoir-faire trouve son origine dans d’autres défilés et fêtes locales. “Nous sommes remontés jusqu’à 1951. Les corsos fleuris étaient pratique courante à l’époque, qui ont a traversé les années jusqu’à aujourd’hui”, note Sandra Lavigne.

Un esthétisme éphémère pérennisé

Elles mesurent à peine cinq à six centimètres de large, ont été découpées dans des rouleaux de papier crépon de 5m de long, pliées en accordéon, tenues par un fil métallique, puis décrêpées pour lui donner sa forme en corolle. Comptez 30 à 40.000 fleurs pour habiller tout un char. Chacune d’elle, réalisée à la main, par des bénévoles, les associations, des résidents de maisons de repos... “Ce matériau rend la composition aussi éphémère que les fleurs naturelles et souligne donc la fragilité et l’impermanence des chars réalisés” peut-on lire dans la candidature déposée par Florenville. “C’est ce qui rend l’événement exclusif”.

La reconnaissance au titre de chef-d’oeuvre immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’apportera ni subsides, ni moyens supplémentaires, “mais il fera la fierté des groupements et associations carnavalesques et  assure la pérennité de notre tradition à Florenville”, se réjouit David Lavigne.  


Christophe Thiry