Certains édiles communaux arlonais ont dû avaler leur café de travers, ce lundi matin, en découvrant  cet article du journal grand-ducal l'Essentiel... Notre confrère Thomas Holzer y faisait le point sur les investissements de son pays dans le rail et les bus transfrontaliers. A ce sujet, le ministre des infrastructures, François Bausch, déclarait que « Les projets de P+R en France (Thionville) et en Belgique (Viville) notamment ne seront pas, même en partie, pris en charge par l’État luxembourgeois, au contraire de ceux situés sur le territoire national. »

Les P+R, comprenez « Park and Ride », doivent permettre aux travailleurs frontaliers de se garer puis d'embarquer dans un train à destination de leur lieu de travail, situé au Grand-Duché de Luxembourg. Le projet de Viville (Arlon donc) est sur les rails. En juillet 2014, le ministre Bausch s'était rendu à Stockem pour une visite des lieux. Une apparition qui a peut-être laissé croire à certains que nos voisins mettraient la main au portefeuille pour le financement de l'infrastructure arlonaise qui, c'est vrai, permettrait d'aérer le trafic sur les routes grand-ducales.

Nous avons joint le bourgmestre ff d'Arlon André Perpète. Celui-ci n'est pas étonné des propos du ministre Bausch : « Il n'y a jamais eu d'engagement de la part du Grand-Duché. C'est finalement la confirmation de leur ligne de conduite. C'est à la SNCB de financer et de trouver des partenariats. » Du côté du cabinet du ministre des infrastructures François Bausch, on nous a précisé que « le rôle du Grand-Duché est de nourrir une réflexion autour de la tarification. Celle-ci doit être attractive. Il y aura aussi la mise en place du matériel roulant nécessaire à ce service. » Voilà pour la réaffirmation d'une ligne de conduite ou pour la mise au point, c'est selon. Le projet de P+R à Viville n'est pas attendu avant décembre 2017.

@Sami_Boudou